“Exposants et visiteurs trouveront plus de business sur le salon”
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. A l’aube de l’ouverture de l’édition 2013 d’Equip Auto, êtes-vous satisfait du chemin parcouru ?
MARIO FIEMS. A fin septembre, nous sommes très satisfaits de la commercialisation du salon, eu égard au contexte économique du secteur de l’après-vente automobile, notamment en France. Le salon affichera 1 300 exposants, directs ou co-exposants. Parmi les faits marquants, il faut souligner le retour d’exposants importants qui n’étaient pas présents en 2011, comme Federal-Mogul, Tenneco, Akebono, Denso…, ce qui compense les décisions, notamment de Valeo, Delphi ou Mahle, de ne pas exposer cette année… Côté visiteurs, nous enregistrons une progression de 25 % du nombre de professionnels préenregistrés à fin septembre, un chiffre très encourageant, sur un marché morose.
JA. Pourtant, vous avez dû faire face à de nombreux questionnements quant à la pertinence du salon…
MF. Nous avons pu constater des réserves concernant le positionnement ou même la justification d’une manifestation nationale sur le marché français. Je dirais qu’Equip Auto 2013 apporte une réponse double à ses détracteurs. Tout d’abord par le maintien de la participation internationale des exposants, qui montre l’attrait du marché français. Puis, au plan national, je constate que les échanges avec les exposants, notamment des réseaux, montrent qu’ils croient à Equip Auto pour développer leur notoriété auprès des professionnels.
JA. Parlons-en. Equip Auto semble très orienté vers les réseaux…
MF. C’est exact, nous avons souhaité revoir notre approche du secteur, ce qui nous permettra d’accueillir pas moins de 16 réseaux d’après-vente, dont la plupart n’exposaient pas, ou plus, sur Equip Auto. Je pense notamment à Euromaster, Norauto, Midas, Axial, Motaquip…, qui sont des acteurs réellement importants sur le marché, qui ont identifié l’intérêt du salon pour recruter de nouveaux adhérents et développer la notoriété de leur franchise.
JA. Comment allez-vous tenir votre promesse de générateur de business, pour les exposants et les visiteurs ?
MF. Générer plus de business pour les exposants, cela signifie avant tout créer du trafic sur les stands. Pour cela, nous avons mis en place un dispositif de communication et de promotion en direction des réparateurs, en ayant au préalable identifié leurs attentes. Je voudrais, par exemple, souligner le travail considérable réalisé avec les organisations professionnelles, qui se sont mobilisées comme jamais. Ainsi, nous présenterons, cette année, différents espaces d’animations, entièrement consacrés à la formation des ateliers et à la démonstration des produits nouveaux. L’accent sera également porté sur l’accompagnement des réparateurs en termes de “marketing”. Mais de façon très concrète, pour leur montrer par exemple comment mieux accueillir les clients, bien fidéliser sa clientèle, organiser un espace boutique…, bref, des préoccupations quotidiennes pour eux, et qu’ils ne prennent pas forcément le temps de traiter.
JA. Comment décririez-vous l’évolution du salon Equip Auto ?
MF. Nous avons, sans doute, travaillé plus finement la différenciation entre les préoccupations des distributeurs et celles des réparateurs. Une approche plus segmentée donc, en prenant en compte les besoins remontés par les deux enquêtes que nous avons diligentées cette année. Je veux parler notamment d’information et de formation, deux thématiques trop peu abordées par les fournisseurs lors des éditions précédentes, selon les retours des professionnels interrogés.
JA. En ce qui concerne le site de Villepinte, les remarques des exposants et des visiteurs ont-elles été prises en compte par l’organisation ?
MF. Le parc de Paris-Nord Villepinte a fait beaucoup de progrès. Maintenant, il faut aussi considérer que ce site, très moderne il y a vingt ans, a un peu vieilli, et nécessite de gros investissements en maintenance. Mais les aménagements d’accueil ont été repensés, tels les services connectés, je pense notamment au Wi-Fi. La restauration aussi a été revue. Quant aux services dits “d’utilité”, comme l’électricité, la logistique ou autre, qui posaient parfois problème en raison des multiples interlocuteurs, nous avons mis en place avec VIParis une plateforme Internet d’accompagnement. Les exposants ont à présent un seul point de contact pour régler l’ensemble de leurs demandes, au lieu de s’adresser à 10 prestataires. Avec, en renfort, une hotline si l’on ne trouve la solution en ligne.