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Industrie

Equip Auto 2013 : Le retour en grâce !

Publié le 14 novembre 2013

Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Foin du marasme ambiant, le salon Equip Auto a réussi son pari en redonnant le goût de se retrouver aux exposants et aux visiteurs. Visite en mode business.

Il manquait un ministre pour inaugurer le salon et un propriétaire pour en faire le tour, mais était-ce bien nécessaire ? Si les politiques ne comprennent pas l’importance de la rechange automobile et de l’équipement comme des emplois de proximité que cela génère, il n’est pas nécessaire qu’ils se déplacent. Et si le propriétaire ne sillonne pas les allées pour aller au-devant de ses ayants-droit, ce n’est pas bien grave, nombre de ses assesseurs ayant fait le travail en amont, et c’est le business qu’on a vu caracoler sur les parcours professionnels, concoctés par l’organisateur, Comexposium. Et c’est bien ce qu’on attendait sur une manifestation qui rassemble tous les professionnels de l’automobile, de la réparation à l’équipementier d’origine, en passant par le carrossier, l’électricien, le centre-auto, les organismes de formation ou encore les réseaux de maintenance. Ainsi, 100 000 visiteurs sont venus témoigner de leur intérêt pour les produits et services exposés dans 4 halls, où les échanges furent de qualité, d’après tous les interlocuteurs que nous avons interrogés. Plusieurs raisons ont présidé à ce succès.

L’animation comme vecteur de réussite

Les grands équipementiers, dont vous lirez les entretiens dans les pages suivantes, poursuivent le même objectif : faire en sorte que leurs pièces et systèmes, devenus terriblement complexes, puissent être réparés, partout et en toute sécurité, quels que soient les marques, les couleurs et les réseaux, la sécurité étant à ce prix. La tentation de l’académique dans la présentation a nui à leurs messages pendant quelque temps, ce qui n’a pas été le cas cette année : ils ont retroussé leurs manches, sorti les machines, élaboré des démonstrations techniques, ludiques ou simplement didactiques, envahissant les allées de leurs savoir-faire. Les professionnels ont assisté aux séances de formation, ont testé les process ou leurs aptitudes, ont touché les pièces, animé les équipements, posé des questions, pris rendez-vous pour des démos sur site. Cette orientation a payé : un technicien doit pouvoir, sur un salon, apprendre ou connaître avec les mains, avec l’ordinateur, avec Internet, avec une tablette, et non assister à un défilé de mode de la plus belle pièce. C’est la promesse qui leur a été faite et c’est pour cela qu’ils sont venus. Parallèlement, les fournisseurs ont dégainé toutes les offres de services, d’apprentissage et de gestion qu’ils proposent aux garages, leurs meilleurs prescripteurs auprès de la distribution. Augmenter la profitabilité de l’atelier a été le leitmotiv du salon, “vendu” par le fournisseur comme par les réseaux d’après-vente, très engagés dans cette édition 2013. Il aura été, aussi, beaucoup question d’innovation, au travers des Grands Prix, certes, mais plus encore de la part des exposants première monte qui s’engagent ainsi à accompagner les professionnels dans la réparabilité des nouveaux systèmes arrivant sur le marché et sur les nouvelles complexités des pièces. Il fut donc question de la responsabilité de chacun sur un marché, du soutien des fabricants à leurs meilleurs représentants, les distributeurs et les réparateurs, et de la nécessité d’un grand rassemblement, en France. Message passé.

 

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