Dieselgate : Bosch passe à la caisse
En négociation avec les autorités américaines depuis plusieurs semaines suite à son implication dans le scandale des moteurs Diesel truqués, le groupe Robert Bosch GmbH annonce avoir trouvé un accord de sortie de crise avec ses interlocuteurs. Celui-ci s'est ainsi engagé auprès de la justice américaine à verser une somme de 327,5 millions de dollars, soit 305 millions d'euros, à des automobilistes et des vendeurs de véhicules d'occasion floués par cette affaire.
Une somme qui devrait être définitivement acceptée d'ici mai. Dans un communiqué, l'équipementier allemand indique être "parvenu avec les plaignants à un accord aux Etats-Unis sur le règlement de la majeure partie des plaintes civiles en lien avec des voitures Diesel des marques Volkswagen, Audi et Porsche". Et de préciser que cet accord ne constitue en aucune façon "ni une reconnaissance des faits exposés par les plaignants ni un aveu de Bosch".
Profitant d'une certaine mansuétude des observateurs, notamment européens, dans ce dossier, la multinationale de Stuttgart semble pourtant avoir joué un rôle au moins aussi prépondérant que Volkswagen dans le scandale qui touche ce dernier depuis plusieurs mois. Concrètement, il est reproché à Bosch d'en avoir dissimulé l'existence et d'avoir fourni à VW un logiciel permettant de truquer les tests anti-pollution d'environ 11 millions de véhicules.
Les différentes plaintes portaient principalement sur des modèles Volkswagen et Audi équipés de moteurs deux litres, fabriqués entre 2009 et 2015, ainsi que des modèles Volkswagen, Audi et Porsche équipées d'un moteur trois litres conçus entre 2009 et 2016. Dans le cadre de cette affaire, VW a déjà accepté de payer 22 milliards de dollars de pénalités pour mettre fin aux poursuites engagées par de nombreux automobilistes américains.