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Industrie

Des effets de la crise sur les fusions-acquisitions

Publié le 7 mai 2010

Par Armindo Dias
2 min de lecture
En 2009, les opérations de fusions-acquisitions ont augmenté de 286 % en montant et baissé de 3 % en volume d'après un rapport publié par PricewaterhouseCoopers. Le Trésor américain a été particulièrement actif en 2009....
En 2009, les opérations de fusions-acquisitions ont augmenté de 286 % en montant et baissé de 3 % en volume d'après un rapport publié par PricewaterhouseCoopers. Le Trésor américain a été particulièrement actif en 2009....
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Les aides gouvernementales et les investissements des fonds souverains ont fortement impacté les opérations de fusions-acquisitions en 2009. C'est en tout cas ce qui ressort du dernier rapport publié par le cabinet de consulting PricewaterhouseCoopers ("Drive : Automotive M & A Insights 2009"). En effet, si le nombre de transactions est passé de 549 à 532 entre 2008 et 2009, la valeur cumulée de ces opérations est passée dans le même temps de 31,6 milliards de dollars à 121,9 (elles ont concerné les constructeurs à hauteur de 72 %, les fournisseurs à hauteur de 16 % et les distributeurs, loueurs et autres réparateurs à hauteur de 12 %). Ceci étant dit, un pays ou presque explique à lui  seul cette hausse de 286 % : les Etats-Unis. En effet, 69,1 milliards de dollars ont été investis par le seul Trésor américain dans le sauvetage des groupes GM, Chrysler et GMAC Financial Services. Mais cela ne doit rien au hasard, la plupart des transactions effectuées l'an dernier ayant surtout eu pour objectif de sauver l'industrie automobile. Pour preuve : seules trois opérations à caractère véritablement stratégique ont été comptabilisées sur les dix qui ont affiché des montants de transactions supérieurs à deux milliards de dollars (il y a eu notamment les prises de participation de VW dans Porsche et de Schaeffler dans Continental).

Vers un retour à la normale en 2010 ?

"Les différents acteurs de la chaîne de valeur automobile ont réagi en recherchant des capitaux, en cédant des actifs non stratégiques, en renégociant leurs dettes et en procédant à des fusions stratégiques rendues nécessaires", résume PricewaterhouseCoopers. Rien d'étonnant donc si les acteurs financiers ont participé à hauteur de 78 % à la valeur des transactions 2009. "Mais cette tendance doit être nuancée, indique Philippe Couderc, responsable de l'activité Transaction Services Automobiles de PricewaterhouseCoopers en France. Avec des offres de financement limitées, les transactions ont été réalisées, au détriment des fonds d'investissements traditionnels, par les fonds souverains, par la prise de contrôle de sociétés par leurs créanciers et par les Etats." Autant d'éléments qui pourraient changer en 2010. "Si nous regardons vers l'avenir, les sociétés devraient se concentrer sur la croissance et les facteurs traditionnels des fusions-acquisitions", explique Gérard Morin, responsable du secteur automobile de PricewaterhouseCoopers en France. Les économies d'échelle, mais aussi les acquisitions de technologies et les élargissements de bases géographiques ou bases clients, en font partie.

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