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Industrie

La Chine met en place un plan pour stabiliser son marché automobile face à la guerre des prix

Publié le 15 septembre 2025

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
La Chine présente un plan destiné à stabiliser la croissance de son industrie automobile sur les deux prochaines années, dans un contexte de guerre des prix intense entre constructeurs et de difficultés croissantes à l’exportation.
Dès 2025, la progression des ventes de véhicules devrait ralentir en Chine. Pékin fixe un objectif de +3 % par rapport à 2024, soit environ 32,3 millions d’unités écoulées. ©BYD
Dès 2025, la progression des ventes de véhicules devrait ralentir en Chine. Pékin fixe un objectif de +3 % par rapport à 2024, soit environ 32,3 millions d’unités écoulées. ©BYD

La Chine a dévoilé un plan pour "stabiliser" la croissance de son secteur automobile dans les deux prochaines années. Dès 2025, la progression des ventes de véhicules devrait ralentir : Pékin fixe un objectif de +3 % par rapport à 2024, soit environ 32,3 millions d’unités écoulées. Ce rythme marque un net ralentissement par rapport à la hausse de 4,5 % enregistrée entre 2023 et 2024, selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).

 

En revanche, la dynamique reste forte sur le segment des véhicules à énergies nouvelles. Les ventes sont attendues à 15,5 millions d’unités en 2025, ce qui représenterait une progression proche de 20 % en un an.

 

Guerre des prix

 

Ce plan, élaboré par huit agences gouvernementales pour la période 2025-2026, prévoit de renforcer les enquêtes sur les coûts et la surveillance des prix, tout en encourageant l’innovation et en stimulant la demande intérieure, selon l’agence officielle Chine Nouvelle, qui ne détaille pas davantage les mesures.

 

Depuis plusieurs années, l’État a massivement investi pour soutenir le développement et la production de véhicules électriques. Mais la guerre des prix a fragilisé l’écosystème : de nombreuses start-up ont disparu, tandis que les grands groupes ont saturé le marché avec des modèles à bas prix, appuyés par des programmes de reprise très attractifs.

 

Lors d’une réunion en juillet, les autorités avaient déjà appelé à mettre un terme à la "concurrence irrationnelle" et à favoriser un développement plus sain du secteur.

 

 

À l’international, les constructeurs chinois se heurtent également à des obstacles. L’Union européenne a lancé en 2023 une enquête pour concurrence déloyale, et, plus récemment, le Mexique a annoncé son intention de relever les droits de douane sur les voitures chinoises à 50 %, contre 15 à 20 % actuellement, une décision qui a suscité l’ire de Pékin.

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