Bridgestone consolide
Au cours de la période de janvier à décembre 2010, Bridgestone, le concurrent numéro 1 de Michelin dans le monde, a fait état d’un chiffre d’affaires de 2 861,6 milliards de yens (26 millions d’euros), en augmentation de 10,2 % par rapport à celui de 2009. Parallèlement, ses ventes dynamiques ont élevé le profit d’exploitation à 166,45 milliards de yens (1,5 milliard d’euros), soit plus du double de celui affiché un an auparavant. Un résultat à même de dégager un bénéfice net de 98,9 milliards de yens (900 millions d’euros) au terme de l’exercice calendaire 2010, contre un gain net d’un milliard en 2009. Ainsi, le fait que la rentabilité du groupe se soit amplifiée en dépit de l’évolution parfois défavorable du coût des matières premières et le handicap que constitue le cours élevé du yen pour les exportations, représente une belle satisfaction pour le manufacturier. Bien sûr, il faut y voir à travers ce bilan positif la reprise des ventes automobiles dans le monde, grâce notamment à la nouvelle clientèle de certains pays tels la Chine, l’Inde, le Brésil, etc. En outre, les mesures visant à accélérer les remplacements du parc de véhicules anciens (et pollueurs) ont également contribué à cette embellie jusqu’à l’automne, notamment au Japon.
Les ventes de pneus, qui génèrent plus de 80 % des recettes du groupe, ont de leur côté augmenté de 11 % en valeur pour croître également en volume sur les principaux marchés que sont le Japon, les Etats-Unis et l’Europe. Pour rappel, pour ce qui est du VL, Bridgestone axe sa stratégie sur les pneus à forte valeur ajoutée (UHP, basse résistance au roulement, Run Flat…) afin de ne pas figurer en concurrence frontale avec de petits manufacturiers qui pratiquent des prix au plus bas.
Quant à l’exercice en cours, les chiffres prévisionnels faisaient état d’un gain net de 82 milliards de yens (-17,1 %) et d’un profit d’exploitation de 140 milliards de yens (-15,9 %) sur un chiffre d’affaires qui devrait être de 3 180 milliards de yens (+11,1 %). Compte tenu des circonstances, et ceci quand bien même un plan de relance des usines situées dans la région du Japon touchée par le séisme (en l’occurrence les sites de Tochigi, Nasu, Kuroiso, Tokyo et Yokohama) a été établi dès la mi-mars, la réserve s’impose. Aujourd’hui, en effet, impossible de mesurer l’impact que pourra avoir cette catastrophe sur les activités du groupe sur son marché domestique…