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Industrie

Bosal-le-Rapide dans l'impasse

Publié le 3 avril 2014

Par La Rédaction
2 min de lecture
La situation à l'usine de Beine-Nauroy semble bloquée. Les représentants néerlandais de Bosal-le-Rapide ne se sont pas présentés à une réunion le 2 avril dernier pour tenter de trouver une solution avec les salariés, mais aussi le préfet de la Marne et des membres du conseil général.

(AFP)

La direction du groupe néerlandais Bosal a refusé de négocier avec les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide à Beine-Nauroy (Marne), qui menaçaient toujours mercredi d'incendier leur usine afin d'obtenir de meilleures primes extra-légales, selon une source syndicale. La réunion, qui devait se tenir mercredi matin avec le sous-préfet de Reims, des membres du conseil général de la Marne et des avocats de Bosal, a été écourtée en raison de l'absence des représentants du groupe néerlandais.

"Ils ne se sont même pas déplacés, ils ne veulent pas parler avec les salariés, on se sent totalement méprisés", a déclaré à l'AFP Gérard Gape, délégué syndical CGT de l'usine. Selon lui, le groupe a fait savoir qu'il était prêt à engager des négociations, "mais seulement avec des représentants de l'Etat ou au niveau ministériel". "La préfecture nous a promis des avancées dans ce sens pour vendredi, nous allons attendre, mais la colère monte parmi les salariés", a précisé Gérard Gape.

Les 58 employés de l'usine spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires occupent le site depuis la liquidation judiciaire de l'entreprise prononcée en février par le tribunal de commerce de Reims. Ils avaient placé jeudi dernier des bonbonnes de gaz sur les grilles d'entrée et installé un grand bûcher à l'intérieur des locaux qu'ils se disent prêts à allumer. Ils affirment avoir également vidé la citerne à incendie.

Selon Gérard Gape, le personnel réclame une prime extra-légale de 40000€ par personne, alors que le groupe propose 8000€ par personne, contre 25000 lors d'un précédent plan social. Le sous-traitant automobile, qui réalisait plus de 90% de son chiffre d'affaires avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d'un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d'affaires.

En octobre 2011, le groupe néerlandais avait annoncé la fermeture de la partie attelage, délocalisée en Allemagne et en Hongrie, entraînant le licenciement de 86 employés. En février 2012, les ouvriers de l'usine marnaise avaient bloqué le site durant deux semaines et séquestré par deux fois des dirigeants pendant quelques heures pour dénoncer "l'attitude méprisante" du groupe, qui proposait aux salariés licenciés une prime transactionnelle de 8000€ contre l'engagement de ne pas les poursuivre en justice ultérieurement. Ils avaient finalement repris le travail après avoir obtenu pour leurs collègues une prime nette de 25000€ et le paiement des jours de grève.

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