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Industrie

Big bang en vue dans la peinture

Publié le 31 octobre 2017

Par Romain Baly
2 min de lecture
Le fabricant néerlandais AkzoNobel et son concurrent américain Axalta ont annoncé être entrés en négociations en vue d'une fusion qui donnerait naissance à un leader mondial pesant environ 30 milliards de dollars.

 

Tandis que des rumeurs circulaient à ce sujet depuis plusieurs semaines, la direction d'AkzoNobel vient de confirmer avoir entamé des "discussions constructives concernant une fusion d'AkzoNobel Paints & Coatings avec Axalta", comme l'explique le fabricant néerlandais dans un communiqué. "Cela va créer un groupe leader dans la peinture et le revêtement par l'intermédiaire d'une fusion entre égaux", est-il encore indiqué.

 

Après avoir repoussé à trois reprises des offres de rachat émanant de l'Américain PPG, AkzoNonel a donc fini par céder aux appels du pied du principal homologue de ce dernier et numéro un mondial du marché. L'association future du Néerlandais et d'Axalta donnerait naissance à un mastodonte de la peinture, d'une valeur combinée évaluée à environ "30 milliards de dollars", et qui rassemblerait près de 60000 collaborateurs (46000 pour Akzo et 13000 pour Axalta).

 

La division "Chimie de spécialité" bientôt vendue

 

Il y a quelques jours à peine, AkzoNobel avait présenté un plan de transformation destiné à créer une organisation regroupant ses activités de peinture et de revêtements industriels avec pour objectif de générer 110 millions d'euros d'économies en 2018. Le fabricant avait également indiqué que "le coup d'envoi du processus de séparation" de sa division "Chimie de spécialité" interviendrait "dans les semaines à venir" pour s'achever d'ici avril prochain. Cette division avait été valorisée quelques mois plus tôt dans une fourchette de 8 à 12 milliards.

 

AkzoNobel s'était engagé à reverser "la grande majorité" du produit net généré par cette opération à ses actionnaires, soit un montant total de 1,6 milliard d'euros en 2017 via un dividende exceptionnel d'un milliard et une augmentation de 50% du dividende ordinaire. La pression reste élevée pour le groupe néerlandais, cible d'une bataille judiciaire brève, mais acharnée enclenchée par le fonds activiste américain Elliott à la suite du rejet en mai de la troisième offre de PPG, valorisant l'entreprise à 24,6 milliards d'euros.

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