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Industrie

ARaymond sur la bonne trajectoire

Publié le 17 avril 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
L'entreprise grenobloise, spécialiste de la fixation destinée à l'industrie automobile, a enregistré un bel exercice 2017 avec un CA en hausse de 8 %. Une trajectoire qui devrait encore se confirmer cette année après l'ouverture de trois nouvelles usines dans le monde, mais aussi une vision claire du futur.
Le siège de l'entreprise à Grenoble, baptisé "l'Arche", ainsi que des vues de la nouvelle usine allemande de Weil am Rhein.

 

Fort d'un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros, ARaymond, spécialiste de la fixation pour l'industrie l'automobile, a conclu une riche année 2017. En plus de recettes en hausse de 8 %, dont 95 % viennent de l'automobile, cette entreprise fondée en 1865 à Grenoble a également pensé à l'avenir durant tout l'exercice précédent. Ainsi, après le Maroc et le Mexique, elle a ouvert une nouvelle usine de plus de 30 000 m2 en Allemagne, à Weil am Rhein. ARyamond est aujourd'hui présente dans 25 pays, qui totalisent 11 bureaux d'études et 26 sites de production.

 

De l'agrafe de panneau de porte au connecteur de fluides en passant par la fixation des trains roulants, pas moins de 500 pièces ARaymond peuvent se cacher dans une auto. "Presque tous les véhicules disposent d'un produit ARaymond… des plus abordables aux plus sophistiqués", précise l'entreprise.

 

Aussi petites soient-elles, ces pièces évoluent et sont largement étudiées puisque la société investit 6 % de son CA en R&D. Au-delà même de l'évolution des pièces ou des matériaux utilisés, elle est inscrite dans "une démarche globale permettant d'améliorer la productivité du client". Et la réflexion est constante puisque Antoine Raymond, président de la société mais aussi arrière-arrière-petit-fils du fondateur Albert-Pierre Raymond, voit déjà plus loin. "Nous travaillons actuellement sur notre plan stratégique pour 2030 qui nous permet, en partant de grandes tendances, de réfléchir à la façon de nous orienter en fonction des bouleversements technologiques, sociétaux et environnementaux que nous envisageons."

 

"La numérisation et la réflexion actuelle sur l'industrie du futur nous incitent à repenser nos rôles et compétences", poursuit le président. Effectivement, les fournisseurs de rang 1, 2 ou 3 ne vont pas échapper à cette grande remise en cause. Une entreprise du futur que ARaymond appréhende notamment avec le concours de Cap Gemini avec le déploiement de lunettes connectées dans ses usines afin de partager immédiatement, à travers son réseau mondial, des bonnes pratiques ou un simple réglage de machine.

 

Pour Antoine Raymond, cette entreprise du futur devra aussi faire la part belle au management collaboratif qui est pour lui l'allié de la compétitivité. Il n'a toutefois pas attendu en s'inspirant, depuis dix ans, du travail de Robert Greenleaf sur le Servant leadership pour donner la liberté au talent et favoriser l'initiative. "Cette vision collaborative est le reflet de ce que nous sommes : une entreprise qui a toujours placé l'homme au centre, l'innovation et l'engagement comme moteurs extraordinaires de croissance."

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