Manheim face à l’exception française
“Quel est le modèle des enchères automobiles en France ? Ce n’est pas le modèle anglais, américain ou allemand. Il est différent. Nous tâtonnons, mais tout le monde tâtonne à ce jour”, s’interroge Raouf Sabet d’Acre, président de Manheim France. Depuis dix ans, Manheim cherche la bonne carburation. Après une première incursion sur le territoire français, très vite avortée au début des années 2000, la société est revenue à la charge il y a quelques années. D’abord via le Net et son outil CyberAuction, puis à travers la réouverture d’une salle de ventes physiques en 2010, à Chilly-Mazarin (91). Une présence sur ces deux canaux qu’elle entend pérenniser. “Nous voyons les commissaires-priseurs traditionnels qui investissent la Toile, de notre côté nous développons les ventes physiques pour toucher les particuliers car nous ne pouvons pas être dépendants d’un seul canal d’approvisionnement”, explique Raouf Sabet d’Acre. En 2011, Manheim a remporté un appel d’offres pour développer des programmes Internes pour des industriels et annonce le lancement, l’an prochain, d’un nouveau système de vente sur Internet encore plus performant.
25 000 unités en ligne de mire
Initié en début d’année, le rapprochement avec le réseau Five Auction et la salle de ventes de Marseille (13) a permis au groupe de se développer auprès des particuliers et de toucher les professionnels du sud de la France. Il devrait, logiquement, être étendu à d’autres salles en 2012. En revanche, l’opération menée au sein de la concession de Cavaillon du groupe Berbiguier, en novembre 2010, ne sera officiellement pas reconduite. “L’événement était profitable pour le groupe, mais de notre côté cela ne couvrait pas nos frais”, justifie Raouf Sabet d’Acre. Manheim devrait conclure l’exercice 2011 sur un volume de ventes de 10 000 unités, étale par rapport à l’an passé. “Nous avons les moyens, les outils et le potentiel pour trouver le modèle idoine, et alors nos résultats décolleront. L’objectif à terme est d’atteindre un total de 25 000 voitures d’occasion vendues en ligne, c’est le volume minimum pour commencer à être véritablement représentatifs sur le marché français”, conclut Raouf Sabet d’Acre.
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