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Distribution

Les rapports d’évaluation de la DG concurrence et du London Economics ?

Publié le 22 mai 2009

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
RB : Je pense que les distributeurs n'ont pas forcément eu les opportunités ou le temps d'exploiter toutes les possibilités qui leur étaient données par le règlement 1400/2002. D'autant plus qu'un volet important de ce...
...règlement n'est entré en vigueur qu'au 1er octobre 2005, à savoir la liberté d'établissement, qui a eu moins de deux ans entre son entrée en vigueur et le rapport d'évaluation pour faire ses preuves. Alors venir dire aujourd'hui aux distributeurs : "Vous n'avez pas profité du multimarquisme", "vous n'avez pas profité de la liberté d'établissement" est un peu malvenu. Le règlement d'exemption ne produira ses effets que s'il est reconduit, si on lui laisse le temps et qu'on laisse le temps à l'ensemble des opérateurs d'informer les distributeurs sur leurs droits, sur les possibilités qu'offre ce règlement ; et que si les mentalités évoluent dans le rapport entre constructeurs et distributeurs, afin d'aller davantage dans un sens de partenariat et non plus dans le sens d'une domination. Et je pense que le 1400/2002 est le garant de la restauration de cette forme d'équilibre, qui est nécessaire à ce dialogue et à cette coopération. Après 50 ans d'un régime identique, il y a juste besoin de temps pour faire évoluer les mentalités.

OL : Nous ne pouvons pas être d'accord avec le rapport du London Economics car, à notre connaissance, en Europe, il n'y a pas un distributeur dûment référencé qui a été consulté. C'est donc un petit peu court comme rapport ! Puis, nous ne partageons pas du tout l'analyse qui a pu être faite sur le 1er rapport d'évaluation du Rec. Maître Bertin a raison. Nous avons besoin de temps.

PC : Le règlement 1400/02 a quand même fait prendre conscience aux distributeurs et aux groupes qu'il fallait une vraie stratégie. C'est-à-dire qu'une des grandes avancées de ce règlement c'est qu'il y a une véritable approche du métier de la distribution. Si on prend les 100 premiers groupes, ils sont tous multimarques ou presque. Il y en a très peu qui sont encore monomarques. Il y a 5 ou 6 ans, il n'y avait que quelques hurluberlus qui étaient multimarques. Si il y a une dépendance au sein des concessions, il y a, en revanche, une autonomie beaucoup plus forte au niveau des groupes.

LFK : Aujourd'hui, deux tiers de notre réseau sont multimarques, avec des sites où plusieurs marques sont présentes dans le hall. Je crois que seuls 8 de nos distributeurs sont monomarques, c'est peu. Le développement de la marque Kia en France s'est principalement réalisé grâce au BER. Donc je ne peux pas être d'accord avec le rapport. Néanmoins, si l'on regarde les changements qui se sont réellement opérés avant et après l'arrivée de ce règlement 1400/2002, au final, on observe qu'il continue de se vendre environ 2 millions de véhicules neufs sur le marché français, que la rentabilité des affaires n'a pas évolué négativement…

OL : Le règlement a plutôt amélioré les choses. J'ai fait partie de ces hurluberlus, il y a 11 ans. J'étais Renault monosite et monomarque et j'ai décidé de me tourner vers le multimarquisme. Cela n'a pas été évident, mais ça a rééquilibré les rapports de force. Désormais, dans toutes les marques que je représente, il n'y en a plus aucune qui est indispensable à ma survie. Je peux dire à n'importe quel constructeur avec lequel je travaille, votre politique ne me convient pas alors vous me trouvez un acheteur ou je mets un autre panneau. Je suis convaincu que si le règlement 1400/2002 est prorogé, cela incitera les concessionnaires à être plus actifs en termes de multimarquisme.

Propos recueillis par Alexandre Guillet et David Paques

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