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Distribution

Les marchands-négociants à la relance

Publié le 9 mai 2018

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Autobuy.fr, Auto Declic et Imexso, des sociétés qui ont pris le virage de la digitalisation, sont les trois nommés pour remporter le prix dans la catégorie marchands/négociants.
Autobuy.fr, Auto Declic et Imexso sont en lice cette année.

 

Autobuy.fr

Créée en 2016 par Olivier Dubois, secondé depuis peu par Didier Amilien, Autobuy, "marchand digital", s'est spécialisé dans l'achat-vente de VO à pros en France et à l'étranger. En peu de temps, son essor est déjà conséquent et ses objectifs bien ciblés. A commencer par la refonte du site Internet. "Il était prépondérant de compter sur une plateforme performante avec beaucoup de fonctionnalités car les pros étrangers y sont très sensibles", explique Didier Amilien.

 

Le site est déjà traduit en 18 langues afin de capter un maximum de clients étrangers et une V2 est déjà en préparation. Pour Didier Amilien, il s'agit aussi d'accélérer les ventes à l'export :  "En peu de temps, le mix est passé de 30 % à 45 %, soit une part déjà importante au regard de notre passé récent." La plateforme compte déjà plus de 700 clients après quelques mois d'utilisation, "des chiffres très au-dessus de ce qui était escompté avec l'arrivée de nouveaux clients, aussi bien espagnols qu'italiens ou néerlandais", rapporte-t-il.

 

Un développement qui a attiré l'œil de quelques gros bras du secteur comme Leaseplan en tant qu'apporteur d'affaires. Et ce n'est pas fini. Autobuy vient aussi de se rapprocher de VW VUL pour densifier son sourcing et s'apprête à lancer une application mobile. Parallèlement, l'entreprise densifie ses équipes commerciales. En 2017, l'entreprise a réalisé un CA de 30 millions d'euros et écoulé 3 500 VO. Depuis le début de l'année, ce sont 350 unités par mois qui sont vendues avec l'objectif de 6 000 VN sur l'exercice.

Auto Declic

Si elle existe depuis de nombreuses années, l'entreprise créée et dirigée par Hervé Caillaud a su rester longtemps discrète. Pourtant, Auto Declic confirme ses ambitions sur le marché des VO à pros. Avec une baseline, simple : "Notre but est de simplifier le travail des pros et de leur apporter les véhicules sur un plateau en leur faisant gagner du temps via un sourcing de qualité et en quantité", explique le dirigeant. 80 % des ventes d'Auto Declic sont des VO de 2 ans de moyenne d'âge entre 30 000 et 80 000 km. Avec une condition sine qua non : "leur fournir les bons VO, de préférence rares".

 

La majorité des groupes du Top 100, soucieux de diversifier leurs parcs, sont partenaires d'Auto Declic qui revendique plus de 500 clients. L'entreprise se "source" auprès des loueurs, des groupements de concessionnaires et des constructeurs à travers l'Europe. "Plutôt que de proposer une liste de 150 modèles, ce sont 10 à 15 d'entre eux, de préférence rares ou à prix sacrifié, qui sont mis en avant". En outre, Hervé Caillaud renforce ces liens avec ses clients via une multitude de services (logistique, administration, etc.). "Aujourd'hui, un responsable VO veut que l'intermédiaire gère tout. Tant mieux, c'est aussi notre savoir-faire." En 2017, Auto Declic a écoulé 1 500 unités pour un CA de 13 millions d'euros et vise les"2 000 unités et les 25 millions de CA d'ici deux ans", ambitionne-t-il.

 

Imexso

En trois décennies, l'entreprise créée par Alain Fontenelle et Thierry Demolie est devenue une référence dans le négoce VO. "Le temps n'a pas d'emprise sur nous", commentait d'ailleurs le premier cité, 54 ans, fondateur et co-dirigeant d'Imexso, qui n'imaginait pas arriver si loin, à la tête d'une entreprise de plus de 200 millions d'euros de CA. L'année de ses 30 ans, le négociant belge a atteint un nouveau record avec 14 000 unités contre 1 500 à ses débuts. Dans ce total, 85 % sont des 0 KM, les 15% restants sont des VO récents ne dépassant pas les 24 mois avec une base client de 1 500 contacts. "Une performance pour une société de 25 personnes."

 

Désormais, le dirigeant souhaite atteindre la barre des 20 000 unités d'ici cinq ans. "C'est un but affiché et, pour ce faire, nous comptons développer notre sourcing, notre portefeuille clients, sans oublier d'assoir notre notoriété", martèle-t-il. Pour assurer ce développement, Imexso vient d'investir dans l'achat d'un terrain de stockage de 20 000 m² où 2 000 voitures peuvent être exposées. Par ailleurs, si Internet est devenu une voie qu'Imexso explore – 20 % des ventes globales sont réalisées via le Web –, le contact physique reste encore privilégié par les dirigeants. C'est d'ailleurs dans cette optique que le prochain projet est d'installer en France quelques centres de stockage pour se rapprocher des clients professionnels locaux…

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