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Distribution

Les groupements sur le pied de guerre

Publié le 6 février 2013

Par Tanguy Merrien
6 min de lecture
Incertitude, rentabilité, soutien des constructeurs ou encore optimisme contenu sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des représentants des principaux groupements des distributeurs à l’idée d’attaquer cet exercice 2013. Tour d’horizon.
Franck Stival

FRANCK STIVAL,
membre du Groupement des concessionnaires Audi

“Raisonnablement optimiste”

JA. Encore un exercice 2013 record pour la marque ?
Franck Stival.
Disons que nous sommes raisonnablement optimistes en abordant 2013. En effet, Audi est la marque leader sur le segment des marques Premium et, chaque année, dévoile tout un lot de nouveautés. Ce sera encore le cas en 2013 avec les gammes S et RS notamment. Mais il convient d’être attentiste car nous ne serons pas épargnés tout le temps et, avec un marché si incertain, la prudence est de mise. Notre principal objectif reste de nous maintenir dans tous les secteurs d’activités et de tenter d’être le plus rentable possible. Quant à savoir si l’année 2013 sera un bon cru ou pas, on en saura plus à la sortie de l’été, comme c’est souvent le cas d’ailleurs.

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JEAN-LOUIS VERGNET,
président du Groupement des concessionnaires Opel

Compter sur les “Mokkadam”

JA. L’année 2013 ne s’annonce-t-elle pas comme celle de tous les défis pour la marque Opel ?
Jean-Louis Vergnet.
En effet, grâce au Mokka et bientôt grâce à l’Adam, nous devrions compter sur deux produits extrêmement importants dans notre gamme. Au regard des commandes enregistrées un peu partout dans le réseau, nous abordons l’année 2013 avec une certaine excitation. Il est possible que nous possédions deux produits qui risquent de porter la marque pendant de longs mois, un peu à l’image de Nissan avec ses Qashqai et Juke. Je suis très optimiste pour cet exercice.

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ERIC CHELI,
président du Groupement des concessionnaires Toyota

“Un optimisme contenu”

JA. La marque Toyota s’en est finalement plutôt bien sortie en 2012. Qu’attendre de 2013 dans un tel contexte ?
Eric Cheli.
Comme beaucoup de monde, je n’ai aucun indice quant au déroulement de l’année 2013 car l’incertitude plane sur le marché automobile. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est que la marque Toyota devrait tirer son épingle du jeu. En effet, deux phénomènes devraient nous aider à bien réagir cette année. D’un côté, le bonus écologique qui est reconduit et, d’autre part, notre gamme qui se verra complétée par de nouveaux modèles d’importance. En effet, dès cette année, nous aurons la chance d’accueillir dans notre gamme la nouvelle Auris, sa version break, le Verso et le Rav4, tous des produits à forts volumes. En outre, nous allons également pouvoir compter sur le ProAce, un nouvel arrivant sur le segment des utilitaires. Enfin, je souhaiterais que l’ensemble du réseau revienne à des rentabilités plus convenables, qui soient plus à hauteur des investissements humains et financiers consentis. Nous aurons, je l’espère, l’occasion de travailler avec le constructeur dans ce sens. Mon sentiment actuel se résume ainsi : optimisme contenu.

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JEAN-CHARLES HERRENSCHMIDT,
président du Groupement des concessionnaires Peugeot

“Le retour de Peugeot”

JA. L’année 2013 sera-t-elle celle de la reconquête pour le lion ?
Jean-Charles Herrenschmidt.
Nous constatons aujourd’hui que le pouvoir d’achat des Français s’était réduit et, parallèlement, que le marché automobile a considérablement reculé. A partir de ce constat, nous avons conscience que les frontières se sont déplacées. C’est pourquoi la marque, avec la 208 et sa gamme de produits hybrides, est en plein cœur du marché, et devrait parfaitement répondre aux attentes des clients et aux orientations actuelles. Je suis convaincu que 2013 marque le retour de Peugeot et la marche en avant de l’ensemble du groupe PSA.

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PHILIPPE FOURNIER,
membre du Groupement des concessionnaires Hyundai

“Ne pas lâcher d’un œil la rentabilité”

JA. Après un exercice 2012 en progression de 42 %, que doit attendre le réseau de cette année ?
Philippe Fournier.
Deux orientations doivent être prises en 2013. D’une part, il faudra continuer à accompagner la poussée de Hyundai en Europe, mais également en France, en pensant à stabiliser les progressions enregistrées ces dernières années. En outre, il va également falloir encadrer et organiser tous les changements intervenus ces derniers mois au niveau des process et des effectifs. D’autre part, bien que nous gagnions des parts de marché et que nous enregistrions des croissances de volumes, il conviendra aussi de ne pas lâcher des yeux la rentabilité et la surveiller de très près.

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JACQUES HESS,
président du Groupement des concessionnaires Fiat

“Faire + 30 % sur l’exercice”

JA. Après une année difficile, à quoi le réseau doit-il s’attendre en 2013 ?
Jacques Hess.
L’année 2013 sera une année plus bagarreuse que celle qui vient de s’écouler, et pour cause, nous sommes obligés de faire mieux car la marque a reculé de 24 %. Cependant, le constructeur va nous aider à passer cet exercice et il a revu pour cela sa copie : les primes réseaux ont été revues, la compétitivité des produits améliorée avec un repositionnement de la Panda et une Punto qui retrouve son niveau prix. Au global, les ambitions sont claires : faire + 30 % sur l’ensemble de l’exercice.

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JEAN-CLAUDE BERNARD,
président du Groupement des concessionnaires Mercedes

“Sereins si…”

JA. Comment les distributeurs Mercedes abordent-ils cette nouvelle année ?
Jean-Claude Bernard.
De manière très sereine au regard du plan produit qui est annoncé dans notre marque avec les Classe A, B, M et même la nouvelle Classe S. C’est un festival de nouveautés qui est attendu, et donc autant de promesses pour le réseau à condition que le marché Premium garde la même tenue. Mais vu que le marché est incertain, cela laisse la place au doute. Au niveau de la rentabilité, nous espérons faire mieux qu’en 2012, année où la rentabilité moyenne a dû flirter entre les 1 et 1,5 %, un niveau insuffisant pour le réseau Mercedes.

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GERARD GRAU,
président du Groupement des concessionnaires Citroën

“Faire le dos rond”

JA. Quels sont les enjeux de l’année pour le réseau Citroën ?
Gérard Grau.
Au niveau du marché, je pense qu’on arrivera à se stabiliser et, au regard des prévisions vues ici et là, au pire on devrait s’attendre à une légère baisse. C’est pourquoi le réseau espère pouvoir compter sur le constructeur afin que celui-ci nous soutienne dans ces moments difficiles. L’année 2012 s’est achevée sur une rentabilité moyenne du réseau de 0,40 %, ce qui n’est pas trop mal compte tenu du contexte, et j’espère que nous pourrons faire autant en 2013. Néanmoins, je pense que nous devrons faire le dos rond cette année en tentant de maintenir nos positions sur la gamme C et en développant nos volumes sur la gamme DS, qui sera plus complète en 2013.

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