Le plan Reagroup est en marche

...Laurent, le président de Reagroup, présentait un plan de réorganisation prévoyant notamment la cession et la fermeture de filiales. A quelques mois de l'échéance escomptée par Renault, les négociations semblent avoir sérieusement avancé et, pour certains, seraient sur le point de se conclure. A St-Denis (93), où les syndicats se sont battus pour le maintien du point de vente, les employés ont appris la fermeture définitive, conformément au programme. Une décision effective dès la fin du mois de septembre. Il n'y aura aucun licenciement, les salariés seront tous reclassés dans les autres filiales de la région parisienne.

Les enchères sont ouvertes

Dans la région de l'Est, la principale zone concernée, quelques projets se dessinent. Même si "rien n'est signé" à Montbéliard (25) et Belfort (90), il semble que le groupe Guyot soit en passe de reprendre les rênes des deux entités, dont le potentiel est évalué à 1 600 VN et 2 500 VO. "Je pense que les négociations sont encore en cours", estime l'actuel directeur du site, Denis Rivat. Le groupe de Bernard Guyot semble être le plus à même d'être le repreneur, dans la mesure où il était propriétaire, jusqu'en 1998, du site de Belfort. "Bernard Guyot est un homme du cru", observe l'actuel directeur du site.

Non loin de là, à Mulhouse (68), la situation tend à s'éclaircir. "Les discussions ont commencé", affirme un commercial. Ce serait le groupe Bader qui rachèterait le point de vente.
A Toul (54), les négociations qui mettaient en scène deux candidats seraient en passe d'être closes. "Le choix s'est déjà arrêté sur l'un des deux profils et seuls quelques détails concernant les volets financiers et sociaux restent à définir", révèle Jean-Michel Ottavi, le directeur de l'établissement. Pour une fois, le repreneur ne serait pas un grand groupe de distribution.
Sur le site d'Annecy, un employé garantit lui aussi que "plusieurs prétendants au titre" ont contacté la direction de Reagroup. Les rumeurs évoquant la candidature du groupe Duverney, ont été démenties fermement par son dirigeant, Jacques Duverney.

Le site de Dunkerque aurait également reçu des propositions mais la confidentialité instaurée par Renault n'a pu être ébranlée. Restons à l'écoute. La direction de Reagroup assure qu'il n'y aura aucun plan social à la suite de ces opérations, conformément à la législation. Il est en revanche très probable que le constructeur prenne en charge tout ou partie du passif social.
Selon nos informations, la vague de cessions pourrait prendre de l'ampleur. Ainsi le groupe Levôtre étudierait la possibilité de reprise de la filiale de St-Etienne, quand le groupe Molina, porterait un intérêt tout particulier au point de vente d'Avignon.