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Distribution

Le Gipa mesure l’impact de la crise sur l’après-vente

Publié le 9 avril 2020

Par Mohamed Aredjal
3 min de lecture
Alors que la crise a durement frappé le marché de l’après-vente, le Gipa veut aider les professionnels à mieux appréhender ses conséquences avec un nouveau baromètre. Découvrez en exclusivité les grandes tendances relevées à l’issue des premières semaines de confinement.
Dans les ateliers, 10 % des productifs sont toujours en activité pendant cette crise.

 

Evaluer les conséquences de la crise du coronavirus sur l’après-vente automobile, c’est la mission que s’est fixée le Gipa avec un nouveau baromètre lancé le mois dernier dans 7 marchés européens ainsi qu’au Brésil, au Mexique et en Russie. La mesure sera actualisée tous les 15 jours pour prendre le pouls de la filière et livrer à ses acteurs des données concrètes sur l’état réel du marché, les difficultés rencontrées sur le terrain par les ateliers, etc.  

 

Après les deux premières semaines de confinement en France, le Gipa vient de livrer les résultats de son premier audit. Et comme on pouvait se l’imaginer, le baromètre du cabinet d’étude fait état d’un recul très net de l’activité sur le marché hexagonal. A ce stade, chaque semaine, le chiffre d’affaires annuel prévisionnel de la filière perd entre 1,5 et 2 %. "La baisse est très forte, y compris dans les ateliers toujours en activité", confirme Xavier Pacilly, directeur du Gipa France. A ce sujet, le baromètre relève que moins d’un atelier sur deux se déclare toujours opérationnel ou en mesure de répondre aux demandes de ses clients.

 

Ces réparateurs ont toutefois dû adapter leur organisation et réduire leurs effectifs pour s’adapter à un flux d’entrées atelier très erratique. "Les disparités restent assez fortes selon les circuits et la situation varie d’un réseau à l’autre tant sur le taux d’ouverture que les effectifs mobilisés", précise le dirigeant du Gipa.

 

Une baisse de 5 à 10 % du chiffre d’affaires annuel

 

Les ateliers toujours actifs rencontrent, en outre, de nombreuses difficultés pour poursuivre leurs activités, en particulier dans le domaine de l’approvisionnement de pièces. Cette situation amène d’ailleurs le Gipa à s’interroger sur les répercussions de ces complications qui pourraient mettre à mal la fidélité du réparateur vis-à-vis de ses distributeurs traditionnels… "A la reprise du marché, il sera intéressant d’observer dans quelles mesures ces expériences vécues par les réparateurs vont changer l’équilibre établi. Il n’est pas impossible que certains fournisseurs tirent leur épingle du jeu", analyse Xavier Pacilly.

 

Si le marché est impacté de plein fouet par la crise, le baromètre Covid-19 du Gipa donne toutefois quelques motifs d'optimisme. A l’issue du confinement, le cabinet d’étude estime que le flux d’entrées atelier devrait repartir à la hausse grâce à deux phénomènes : le report des opérations de maintenance qui n’ont pas pu être réalisées pendant cette période et l’immobilisation du parc roulant qui va accélérer l’usure de certaines pièces (batteries, etc.).

 

Ce n’est pas tout : la baisse des ventes de véhicules neufs enregistrée sur cette période devrait, à terme, avoir des effets bénéfiques sur la rechange automobile. "Ce phénomène aura un impact sur le vieillissement du parc roulant. Ce qui peut être source d’opportunités pour l’après-vente dans un second temps…", suppose le directeur du Gipa France.

 

Compte tenu de tous ces paramètres liés à la crise et aux effets de rattrapage potentiels (notamment la capacité des ateliers à couvrir les reports des entrées atelier), le cabinet d’étude table donc sur un recul, selon deux hypothèses de scénario post-Covid-19 de reconquête des entrées atelier, de 5 à 10 % du chiffre d’affaires annuel, à fin 2020.

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