“Il faut occuper le terrain”
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Premier DS Store de France, remise aux normes des sites Citroën et Renault, reprise de la succursale d’Angoulême, le groupe a fait feu de tout bois cette année. Le moment est-il venu de souffler ?
STÉPHANE MICHEL. Il va s’agir de consolider tous ces développements externes et internes auxquels j’aimerais ajouter la GPEC afin de donner aussi une dimension sociale à notre groupe. Nous avons commencé avec Renault voilà plus de vingt ans avec mon père, qui a développé les affaires en Charente-Maritime avant que je développe de mon côté la marque Citroën. Aujourd’hui, le groupe, avec les évolutions des marques, fait qu’il distribue désormais quatre marques puisqu’il s’agit de ne pas oublier aujourd’hui Dacia et DS.
JA. Justement, vous avez devancé le souhait du constructeur. Aujourd’hui, que pensez-vous de cette stratégie ?
SM. C’était il y a deux ans et c’est presque parti d’un pari entre Philippe Narbeburu, directeur Commerce France de Citroën, et moi. J’avais l’opportunité de créer un DS Store dans des locaux qui m’appartenaient pour une marque qui à l’époque n’en était pas encore une.
JA. Quelle analyse faites-vous de l’arrivée de ces nouvelles marques ?
SM. Il faut occuper le terrain, et c’est d’ailleurs le rôle des constructeurs au niveau mondial comme c’est le rôle d’un groupe comme le groupe Michel au niveau local. C’est important car les distributeurs doivent gagner plus d’argent, être plus rentables pour, d’une part, payer les gens qui travaillent pour eux et, d’autre part, pour pouvoir prendre des risques. La situation reste encore fragile et les derniers discours des constructeurs avec lesquels je travaille m’ont bien plus car au lieu de nous demander des moyens pour obtenir des résultats, ils nous demandent plus simplement des résultats. C’est un discours qui me plaît.