Groupe de l’Année 2012, David Gerbier : "Notre stratégie, c’est de ne pas en avoir !"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quelle est votre première réaction après avoir été élu Groupe de l’Année 2012 ?
DAVID GERBIER. J’aimerais avant tout remercier mes onze associés, citer notamment Pierre Carteron, directeur général du groupe, mais également Henrique Inacio, directeur général de la concession Peugeot de Perpignan qui est associé au groupe depuis plusieurs années, l’ensemble des dirigeants, et bien entendu l’ensemble du personnel sans qui tous ces développements seraient impossibles. Je n’oublie pas non plus les constructeurs pour leur confiance et tous les partenaires, notamment les banques, qui nous soutiennent au quotidien.
JA. Jamais votre groupe n’a fait autant parler de lui et, parallèlement, c’est aussi la première fois que l’on vous voit en public… Etes-vous de ceux qui pensent “pour vivre heureux, restons cachés” ?
DG. Je ne crois pas être discret dans le sens où voici vingt-huit ans que je suis dans le métier, que je me rends à toutes les réunions au sein desquelles j’ai le plaisir de rencontrer beaucoup de distributeurs qui aujourd’hui me connaissent. Et moi-même, j’en connais beaucoup.
JA. En peu de temps, votre groupe a pratiquement doublé sa taille, pesant aujourd’hui 22 000 VN pour un CA de 530 millions d’euros. Quelle est votre méthode pour soutenir une croissance externe aussi dynamique ?
DG. La croissance va beaucoup plus vite à plusieurs que lorsque l’on est seul à diriger un groupe. La croissance de cette année représente environ 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit 12 millions d’euros par associés.
JA. Vous êtes aujourd’hui un acteur distribuant les 3 marques françaises et vous avez également repris les panneaux Toyota, Opel, Fiat… et ce, sur plusieurs secteurs géographiques, passant d’un statut d’acteur local à national. Où vous arrêterez-vous et quelle est votre stratégie ?
DG. Notre stratégie, bizarrement et pour être franc, c’est de ne pas en avoir ! Nous sommes plusieurs associés, d’autres dirigeants postulent pour rejoindre le groupe, des opportunités nous sont offertes régulièrement par des constructeurs. Aujourd’hui, que nous nous trouvons à une heure ou à cinq heures d’un site, la distance ne change pas grand-chose aux problèmes et ce sont plutôt les hommes qui doivent évoluer dans les concessions. Nous sommes prêts à nous développer dès lors que nous avons les hommes pour le faire.
JA. Que répondez-vous à ceux qui s’interrogent sur votre croissance dans un contexte de crise où 30 membres du Top 100 seraient aujourd’hui dans le rouge ?
DG. Je ne commenterai pas les résultats des autres. Je pense que, comme toute entreprise, nous avons des problèmes, mais nous y faisons face tous les jours de l’année avec l’ensemble du personnel afin d’améliorer notre sort et nos résultats.
JA. D’une façon plus macroéconomique, comment analysez-vous l’évolution de la distribution automobile ?
DG. L’évolution de la distribution automobile n’est pas plus rapide ni plus lente que celle que nous pouvons observer en général dans la vie de tous les jours. Ce sont des évolutions normales comme il peut en exister dans tous les métiers, et heureusement que ces évolutions existent car, sans elles, je crois que je n’aurais pas pu continuer à exercer un métier passionnant, plein de défis au quotidien.
JA. Le groupe ne distribue pas encore de marque Premium, est-ce un virage à envisager à terme ? Quel sera le visage du groupe d’ici cinq à dix ans ?
DG. Nous n’avons pas eu l’opportunité de reprendre à notre compte une marque Premium, mais ce n’est pas une priorité. Quant au visage du groupe à terme, j’espère que l’entreprise poursuivra son expansion car le développement reste la principale source de motivation pour les dirigeants qui y participent.
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