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Distribution

Etude KPMG : la moitié des concessions disparues dans 10 ans ?

Publié le 31 janvier 2019

Par Alice Thuot
3 min de lecture
L’étude annuelle de KPMG sur les enjeux de la distribution automobile montre une réelle préoccupation des acteurs sur le devenir et l’évolution des points de vente. Et ce, dans un contexte où la digitalisation est perçue comme un enjeu majeur.
Selon KPMG, la moitié des sondés anticipe une réduction du nombre de concessions de 30 à 50 %.

 

Pour la 20e année consécutive, KMPG s’est penché sur les grands enjeux de l’industrie automobile avec l’aide de 1 000 dirigeants issus de cette industrie et de 2 000 consommateurs. Il apparaît cette année une forte préoccupation au sujet du devenir des points de distribution. La moitié des dirigeants est ainsi convaincue que le nombre de sites pourrait diminuer de 30 à 50 % dans dix ans. "Au minimum, ces concessions vont devoir changer de forme et de rôle dans un monde toujours plus numérique", note KPMG. Pour 8 dirigeants sur 10, leur avenir dépend ainsi de leur capacité à se transformer en se spécialisant dans les services ou les véhicules d’occasion. Autres pistes pour perdurer, renforcer leur rôle d’acteurs d’un parcours client individualisé et unifié au sein de chaque marque, avec une approche multicanale.

 

Et ce, dans un contexte où les principaux enjeux de l’industrie, identifiés par les dirigeants, ont radicalement changé en près de 5 ans (voir infographie en fin de texte). Ainsi, lors de l’édition 2014 de l'étude, les sondés plaçaient en enjeux principaux les stratégies liées aux plateformes et la standardisation des composants, au downsizing des moteurs thermiques ou encore à la rationalisation de la production en Europe de l’Ouest. Aujourd’hui de tel items ont été largement relégués au second plan, balayés par des thèmatiques qui, il y a cinq ans encore, ne semblaient pas particulièrement prioritaires. En 2019, la connectivité et la digitalisation se sont imposées comme les top priorités pour 59 % des personnes interrogées. « Alors que l’industrie automobile mondiale être dans une phase de transformation profonde, les dirigeant ont élu cette année la connectivité et le numérique, principaux enjeux pour le secteur. » commente KPMG.

 

77 % des modèles vendus en 2040 seront électrifiés selon les dirigeants

 

Autre enjeu largement souligné, les véhicules à énergie alternative. Les modèles électriques et à hydrogène ont été identifiés à 56 % comme problématiques majeures d’ici 2030, au même titre que les hybrides à 52 %. Sur ce sujet, les personnes interrogées anticipent, à l’horizon 2040, un mix de ventes très largement tourné vers l’électrifié. Avec, en tête, l’électrique, s'octroyant 30 % de part de marché, les hybrides (25 %), l’hydrogène (23 %) et enfin les thermiques à 23 %. Une évolution qui pourrait bien faire les affaires de la Chine, l’un de principaux fournisseurs de composants pour les batteries. 47 % des dirigeants chinois estiment d'ailleurs que leur pays va dominer à terme le marché mondial des véhicules à batterie.

 

L'électrifiction des ventes est toutefois considérée comme un phénomène a marche forcée puisque 77 % des dirigeants consultés sont convaincus du poids grandissant et déterminant des régulateurs et des pouvoirs publics dans les choix technologiques des constructeurs. Si les dirigeants chinois et américains sont plutôt confiants, jugeant à plus de 80 % que leur pays a une stratégie industrielle claire en matière d’automobile, le flou demeure toutefois sur le Vieux Continent où moins de la moitié des sondés est en mesure d'être aussi affirmative.

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