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Distribution

CapCar renaît de ses cendres sur le marché des voitures d'occasion

Publié le 27 novembre 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Après avoir relancé son entreprise de vente de véhicules d'occasion, Louis-Gabriel de Causans dresse un bilan du nouveau modèle économique adopté par Capcar. Le président souhaite désormais accélérer le développement de son réseau d'agents commerciaux.
Capcar bilan
Louis-Gabriel de Causans, président de CapCar. ©CapCar

Il y a tout juste un an, il redémarrait la machine. Mais avec une nouvelle cartographie de moteur. Et à l'écouter, Louis-Gabriel de Causans semble avoir réussi à revenir dans la course. Le cofondateur et président de CapCar se dit satisfait des chiffres réalisés par son réseau national d'agents commerciaux chargés de revendre des voitures d'occasion de particuliers.

 

"Depuis cet été, nous avons la sensation que la croissance s'accélère. À travail constant, les agents ont doublé leurs gains par rapport à l'an passé, rapporte Louis-Gabriel de Causans. CapCar profite des 18 mois de travail que nous accumulons désormais et cela nous permet d'être à l'équilibre financièrement".

 

Au début du mois de novembre, l'entreprise d'intermédiation comptait autour de 200 agents commerciaux actifs. Dans le détail, 140 d'entre eux avaient enregistré au moins un nouveau mandat de vente en octobre et 100 avaient bouclé a minima une transaction de voitures d'occasion au cours du mois écoulé.

 

Le président revenu des enfers se fixe un cap. Il aimerait pouvoir s'appuyer sur 500 personnes à fin 2025. Alors, il dit jouer franc-jeu, soutenant que "la transparence des informations constitue le meilleur levier de recrutement". Smartphone en main, il navigue dans l'application et révèle les chiffres. "Notre meilleur agent prend en moyenne 14 000 euros HT par mois de revenus grâce aux ventes", pointe-t-il alors.

 

Le parrainage fonctionne à plein régime

 

Sans surprise dans ce métier de l'intermédiation, les nouveaux venus sont à la recherche d'un statut de patron de leur propre société. "Ils ont des profils variés, retient Louis-Gabriel de Causans. Il est cependant difficile de conjuguer ce métier avec une autre activité. Après trois à quatre mois, ils basculent donc à temps plein".

 

Lorsque la plateforme CapCar a été relancée, l'entreprise a opté pour un système de parrainage. Chacun peut alors recruter, former et accompagner son filleul. Un rôle pour lequel il touche une rémunération mensuelle et des commissions sur les ventes exécutées. Au fil du temps, "certains agents commencent à structurer leur propre réseau", apprécie le président.

 

 

Un système qui a un revers de médaille. Autant il encourage à œuvrer pour l'essor de CapCar, autant il peut aussi provoquer des comportements dénoncés par la concurrence. Les parrains s'autorisent à démarcher des entrepreneurs travaillant pour d'autres franchises, leur promettant un meilleur sort. Et le bonus de bienvenue d'un montant de 5 000 euros, versé aux personnes faisant valoir une expérience dans le métier d'intermédiaire, n'est pas pour apaiser la situation.

 

Doubler les volumes

 

À ce jour, le réseau CapCar réalise environ 300 ventes de voitures d'occasion par mois. Le tout sur la base d'un catalogue composé de quelque 2 000 offres. CapCar se présente comme le reflet du marché automobile français. Le cœur de cible a un peu évolué à la hausse. "Nous parvenons désormais à vendre des voitures d'occasion à 40 000 euros", constate le président.

 

La clientèle est diversifiée pour ces offres qui affichent moins de 15 ans et moins de 150 000 km. Elle provient de toutes les régions et représente toutes les catégories socioprofessionnelles. "Elle est toutefois plus jeune de trois ans par rapport à la moyenne nationale", selon Louis-Gabriel de Causans.

 

 

En 2025, il est question de doubler le rythme de transactions. Pour ce faire, le président continuera d'investir dans la diffusion des annonces sur tous les sites d'infomédiaires. CapCar capitalisera aussi sur sa nouvelle interface de gestion des activités. "Elle permet de gagner trois heures de travail par jour, assure-t-il, grâce à son intelligence de conception et de design. En fait, nos ingénieurs se concentrent sur la chasse aux minutes".

 

Ouverture d'agences

 

CapCar profitera aussi d'un appui supplémentaire avec quelques locaux en dur pour accueillir les clients. En effet, si le modèle a toujours été de redistribuer 80 % des revenus et de minimiser les coûts de structure, certains agents se lancent dans un schéma plus traditionnel. À l'initiative de l'un d'entre eux, la première agence a été ouverte à Libourne (33). Il a très vite été imité par un collègue à Paris (XVII e), à l’automne. Un troisième finalise son projet d'ouverture d'un site à Tours (37).

 

"Au total, une dizaine d'agents commerciaux ont fait le libre choix de trouver un local, évoque le président de CapCar. Ce n'est pas un axe stratégique pour nous, mais ils y voient un moyen de soigner la qualité de service". Une évolution qui va dans le sens des idées nourries par la direction de la plateforme : augmenter la vente de prestations annexes et faciliter les reprises.

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