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Tour de la planète automobile

Publié le 4 janvier 2012

Par Marie Diemer
3 min de lecture
Alors que 2011 restera une belle année pour le Brésil, l'Allemagne ou la Belgique, nombre de marchés achèvent un exercice plus délicat. La plupart des pays européens tentent de résister à la crise, comme la France, mais n'y parviennent pas.

Le Brésil bat un nouveau record

Avec plus de 3,427 millions d'immatriculations durant l'année, le Brésil enregistre son 5e record consécutif de ventes, malgré un mois de décembre en repli de 8,8 %. La croissance annuelle (+2,9%) est toutefois inférieure aux attentes de l'Anfavea (Association nationale des constructeurs automobiles brésiliens), qui tablait sur une hausse de 5 % avant de la réviser à 3,3 %. Avec 192 millions d'habitants et seulement une voiture pour 7 habitants, les années à venir devraient être fructueuses pour le marché automobile brésilien et les constructeurs qui y sont implantés.

L'Allemagne ne connaît pas la crise

Comme prévu, le marché allemand fait figure d'exception en Europe avec une croissance de 8,8% sur un an et 3 173 600 unités écoulées en 2011. La baisse du chômage et le rebond de la consommation profitent ainsi à l'automobile allemande qui reste le premier marché européen.

Le marché résiste en France

Le marché français se place derrière le marché allemand mais subit une chute de ses ventes avec -2,1% à 2 204 065 voitures vendues l'an dernier. Cette baisse a toutefois été moins importante que prévu puisqu'il y a 12 mois, le CCFA tablait sur un recul de 8 % avant de revoir ses prévisions à -3%. D'après François Roudier, porte-parole du CCFA, "l'année 2012 ne devrait pas réussir à repartir à la hausse, le recul du marché pourrait être compris entre 8 et 10%".

Climat morose en Italie

Pour la deuxième année consécutive, le marché italien recule. Avec  1 748 000 unités écoulées en 2011, les ventes ont chuté de 10,88% par rapport à l'année précédente. Depuis 2009 et la fin de la prime à la casse, le marché ne cesse de reculer (-9,22% en 2010). En outre, les perspectives pour 2012 n'apparaissent pas positives, d'après le cabinet d'études Centro Studi Promotor (CSP), "la tendance défavorable enregistrée au second semestre de 2011 devrait se poursuivre et même s'aggraver".

L'Espagne en perdition

Bien triste record pour l'Espagne qui atteint son plus bas niveau depuis 1993 avec 808 059 immatriculations en 2011, soit 17,7% de moins qu'en 2010. Cette crise touche considérablement le segment des ventes à particuliers puisque ce dernier enregistre un recul de 33,6% et ne représente plus que 48% du marché contre 60% en 2007. Les organismes comme l'Anfac et le Ganvam sont très inquiets pour 2012, selon eux, "les ventes pourraient bien ne pas atteindre les 800 000 unités cette année, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l'emploi dans les réseaux".

D'excellentes ventes en Belgique

De son côté, la Belgique a réussi à atteindre des sommets avec 572 000 voitures écoulées durant l'année, soit 4,56% de plus qu'en 2010. Sur le seul mois de décembre, les ventes ont connu une hausse de 66,8% à 48 763 unités. Cette croissante exagérée s'explique par l'accélération des achats avant la fin de la prime fédérale qui a disparu le 31 décembre 2011. La Febiac est toutefois pessimiste pour cette année, en partie à cause de la disparition de cette prime, mais aussi "en raison de la situation macroéconomique".

L'effondrement du marché portugais

Avec une chute des ventes de 30% en 2011, le Portugal n'a réussi à écouler que 188 321 véhicules. Il faut dire que le pays est soumis à une importante cure d'austérité budgétaire. En effet, l'UE et le FMI ont prêté 78 milliards d'euros au Portugal qui s'est engagé à appliquer un vaste plan de rigueur et de réformes, ce qui ne favorise évidemment pas les ventes automobiles.

Retrouvez les chiffres des principaux marchés automobiles en 2011 en cliquant ici.

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