Marché de l'occasion : léger recul en 2013, stabilité attendue en 2014

A la faveur d'une dernière progression de 9,6% en décembre, à 422688 unités, le marché français des véhicules d'occasion a subi un léger repli de 1% en 2013, à 5317717 unités. Il s'est immatriculé en France 3 VO pour 1 VN en 2013.L'écart s'est encore creusé entre les deux marchés. Au regard des dix dernières années, l'exercice passé se situe toutefois dans la fourchette basse en termes de volume. Il accuse par exemple une baisse de 2,3% par rapport à 2011 et de 4,5% par rapport à 2007, qui reste l'exercice de référence avec un volume de 5570764 unités immatriculées. Depuis 2008, le marché VO n'a dépassé qu'une fois la barre des 5,4 millions d'immatriculations. C'était en 2011.

Pour 2014, il n'y a aucune raison, aussi bien sur le plan structurel que conjoncturel, d'assister à une variation notable par rapport à l'an passé. "Je vois un marché 2014 étale à l'an passé, autour de 5,3 millions d'unités", entrevoit Eric Bataille, fondateur et président de DrivePad. Le segment des produits de plus de 5 ans, qui pèse 65% des transactions et qui continue de grossir d'année en année, devrait encore soutenir le marché cette année. Lors du dernier Observatoire Cetelem de l'Automobile, Flavien Neuvy, responsable de l'Observatoire, tablait, lui, sur un marché autour de 5,325 millions d'unités.

Les professionnels prévoient un premier trimestre stable

Cette stabilité statistique est toutefois moins palpable sur le terrain. Voilà déjà quelques années que les professionnels du VO naviguent à vue, qu'ils doivent composer avec les aides gouvernementales, la volatilité des consommateurs, des prix…"Cette irrégularité de la fréquentation, tant physique, téléphonique que par mail, est très difficile à gérer et à planifier sur le plan humain", reconnaît Julien Hurson, responsable de Warsemann Occasion Tours.Ce marché cyclique invite donc toujours à la prudence, si l'on se fie au dernier baromètre du CNPA. Ainsi, 25% des professionnels interrogés, sur un ensemble de 720, prévoient une baisse du chiffre d'affaires VO sur le premier trimestre 2014, tandis qu'un professionnel sur cinq table plutôt sur une progression. Ils sont surtout 55% à anticiper un début d'exercice stable par rapport à 2014. Il y a du mieux dans le ressenti. Il y a un an, 53% des professionnels sondés tablaient sur une érosion du chiffre d'affaires VO pour le premier trimestre 2013.

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