Les dix points marquants du marché en novembre 2020 : catastrophe évitée
Le second confinement devait être annonciateur d’une nouvelle déconvenue pour le marché français du véhicule particulier neuf. Mais grâce aux professionnels, ce dernier s’est finalement mieux maintenu que prévu.
Le marché français du VP neuf s'est caractérisé par un dynamisme des immatriculation aux professionnels, et des véhicules électrifiés.
539 000 VP perdus depuis le début de l’année
En données brutes, grâce à un jour ouvré de plus (20 en novembre 2020 et 19 en novembre 2019), le marché français a affiché en novembre un repli moins important que prévu, de 27 %. Ce sont ainsi 126 047 VP neufs qui ont trouvé preneur. A nombre de jours ouvrés comparable, le recul s’établit en revanche à 30,7 %. Sur les onze premiers mois de l’année, 1 463 796 unités ont été immatriculées, soit une baisse de 26,9 %, en données brutes (231 jours en 2020 et 230 en 2019).
Sur ces 11 mois de l’année, le marché français du VP neuf a perdu 539 293 exemplaires par rapport à 2019, qui était toutefois une année d’exception. En novembre 2019, le marché avait franchi le cap des 2 millions d’unités, à 2 003 085 VP. Difficile de savoir à ce stade si les prévisions de 1,65 million de VP neufs écoulés seront atteintes, d’autant plus que le dernier mois de l’année est le plus difficile à appréhender, même hors contexte exceptionnel.
PSA fait mieux que le marché
Le groupe peut se targuer d’avoir réalisé de meilleures performances que le marché. Avec 41 772 VP écoulées, PSA a enregistré un repli de 23,7 %, pour une part de marché de 33,14 %, soit près de 2 points de gagnés par rapport à l’année précédente. Les marques du groupe ont connu des fortunes diverses durant cet avant-dernier mois de 2020. DS a maintenu son volume d’immatriculations par rapport à la même période de l’année précédente, avec presque 2 000 unités (-0,75 %). Peugeot est la marque qui s’en sort également le mieux avec un repli de près de 20 % tout de même, à 25 300 VP et une part de marché de 20 %. Opel a également fait mieux que le marché, soit -21,8 % avec ses près de 3 000 unités. En revanche, déception pour Citroën qui, ayant perdu un tiers de son volume par rapport à son volume de 2019, termine le mois avec 11 485 unités au tableau.
Renault récolte une des plus mauvaises notes
L'autre groupe français n’est pas à la fête en novembre avec des performances en dessous de celles du marché. Ensemble, ses trois marques ont immatriculé 28 022 VP, un volume en repli de 34,2 %, le tout pour une pénétration de 22,23 %, soit plus de 2 points de perdus par rapport à l’année précédente. La pire déconvenue revient à Alpine, qui, avec ses 90 Berlinettes, affiche une diminution de 49,4 %, tandis que Dacia a accusé un recul de près de 32 % avec ses 6 653 VP. Du côté de la marque au losange, ce sont 21 279 unités qui ont trouvé preneur, soit un recul de près de 35 % et une part de marché de 16,9 %.
Ensemble, les deux groupes français ont obtenu 55,38 % de part de marché avec leur 69 802 unités, soit un repli de 0,82 point pour la part de marché et un perte de 12 730 unités.
Jaguar au plus bas
En novembre, la pire performance parmi les marques représentatives du marché est à remettre à Jaguar, qui n’a immatriculé que 51 véhicules, principalement des E-Pace. D’autres contre-performances sont également à souligner, du côté de Mitsubishi, dont les immatriculations ont plongé de 70,5 % en novembre, à 202 VP. Plus surprenant, on retrouve aussi Hyundai dans les marques mal en point. Le coréen a écoulé 1 578 VP, soit un volume en repli de 56,17 %. En revanche, depuis le début de l’année, le constructeur est parmi ceux qui s’en sortent le mieux grâce à un recul de seulement 15,7 % et près de 31 000 immatriculations. Autre marque inhabituellement citée pour ces mauvaises performances, Seat : l'espagnol a connu en novembre une diminution de 46,5 % de son volume, soit 1 713 unités contre 3 200 à la même période de l’an passé. Depuis le début de l’année, la marque cède près de 29 %.
Tesla sur la plus haute marché du podium
Tous canaux confondus, Tesla monte, et de très loin, sur la première marche du podium. En novembre 2020, le constructeur américain a immatriculé 537 unités, dont 501 Model 3, un volume en progression de 98,2 % par rapport à la même période de l’année précédente. Tesla est le seul, qui, sur les 11 premiers mois de l’année, a réussi a enregistrer une tendance positive, de 5,5 %. Autres performances valorisantes à souligner, celle de Smart, qui affiche une croissance de 30 % avec ses 221 citadines immatriculées, et de Mini dont les 1 975 immatriculations correspondent à une hausse de 1 %.
La Peugeot 208 reine des Françaises
Une nouvelle fois, la Peugeot 208 de deuxième génération s’est imposée comme modèle préférée des Français, tous canaux confondus. Le modèle s’est écoulé en novembre 2020 à 8 904 exemplaires, loin devant la Renault Clio V et ses 6 526 immatriculations. Sur la 3e marche du podium, le dernier 2008 avec 5 900 exemplaires ayant trouvé preneur. La Citroën C3 s’est octroyée la 4e place des modèles préférés des Français, avec 4 325 unités, devant la Dacia Sandero (3 871).
Le canal BtoB sauve le marché
En novembre, tous les canaux ont plongé, à différents degrés. A commencer par celui des tactiques. Tandis que les immatriculations aux loueurs courte durée ont subi un repli de 68,5 %, celles des VD ont diminué de 50 %, et les véhicules constructeurs de 22,9 %. Au total, les immatriculations tactiques ont représenté 22 775 VP, soit 18,1 % du total. Les particuliers ont, quant à eux, dévissé de 20 % avec 58 777 VP. Ce canal a ainsi pesé 46,6 % du total. Ce sont finalement les professionnels qui ont le mieux résisté durant cet avant-dernier mois de l’année. Tandis que les immatriculations aux sociétés ont limité les dégâts à -7,7 %, celles aux loueurs longue durée ont reculé de 8,1 % à 20 565 VP. Au total, ce canal du BtoB, avec 43 926 immatriculations, a représenté 34,8 % du total.
L’électrifié continue de faire son nid
Comme depuis de nombreux mois, les modèles électrifiés continuent de s’octroyer une part de marché grandissante. En novembre 2020, les hybrides non rechargeables (dont mild-hybrid), ont représenté plus de 14 500 VP, un volume en hausse de 55,5 %, pour une part de marché de 11,6 %. Les hybrides rechargeables ont quant à eux pesé près de 9 000 unités soit un bond de 285 % par rapport à la même période de l’année précédente, et une pénétration de 7,1 %. Enfin, le volume des électriques s’est accru de 200 % pour atteindre 9 600 unités, soit une part de marché de 7,6 %. Au total, ces modèles électrifiés ont représenté 33 175 VP soit 26,3 % du total. Dans le même temps, le diesel a pesé pour 30,5 % du total, soit 38 399 unités, un volume en repli de 35 %. L’essence a obtenu 42 % de pénétration avec ses près de 53 000 VP, soit tout de même une baisse de 45,6 %.
CO2 : record battu
Jamais le gramme moyen en CO2 des véhicules particuliers neufs immatriculés en France n’a été aussi bas. En novembre, il s'établit à 93 g/km contre 95,5 g/km, le mois précédent. Ce niveau moyen de rejet par véhicule était encore de 110,1 g/km, il y a un an et de 111,5 g/km, en 2018.
Le VUL résiste bien
Le marché des utilitaires légers s’en tire avec les honneurs. Le décrochage n’a été que de 3,8 % en novembre 2020 grâce aux 36 066 unités immatriculées. Renault est resté le leader avec une part de marché de 28,7 % soit 10 354 unités, volume en recul de 8,2 %. Suit Citroën avec 6 441 exemplaires soit une hausse de 5,1 % et une pénétration de 17,9 %. Enfin, sur la troisième marche du podium, Peugeot avec 6 340 VUL, volume en baisse de 8,2 % et une part de marché de 17,9 %.
NB : tous les pourcentages sont exprimés par rapport à des données brutes, sauf précision contraire.
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