Le marché français replonge en mai

"Il n'y a pas de grande surprise, a commenté François Roudier, porte-parole du CCFA. Le marché français est en crise, mais il y a un peu d'espoir car notre prévision de -8% sur l'année est atteignable." En attendant, et malgré le relatif bon mois d'avril qui laissait croire à une stabilisation du marché, les chiffres du mois de mai ne vont pas dans ce sens. En effet, les immatriculations renouent avec une décroissance à deux chiffres, -10,3%. Seulement 148554 unités ont été inscrites sur les registres.

Dans ce contexte, les gagnants sont peu nombreux. En effet, les "+" sont rares. Sur le mois de mai, seules six marques (Dacia, Audi, Nissan, Toyota, Fiat et Mercedes) voient leurs volumes progresser. Même Hyundai et Kia, abonnés à la croissance, ont reculé sur le mois. Certes moins que le marché, mais recul tout de même. Les deux constructeurs coréens gagnent donc quelques dixièmes de part de marché, comme Peugeot, Lexus, BMW et Alfa Romeo.

Depuis le début de l'année, où il manque déjà près de 100000 unités par rapport à 2012, la photographie est à peu près identique, avec seulement six marques en progression (Dacia, Toyota, Lexus, Kia, Hyundai, Fiat) et cinq qui font mieux que le marché (Audi, Nissan, BMW, Mercedes et Smart). "Les problèmes restent auprès des clients professionnels à cause d'un manque de visibilité économique, ce que l'on voit avec les ventes de véhicules utilitaires plus basses que celles des particuliers", a également souligné François Roudier.

Pour revenir aux -8% escomptés par le CCFA en fin d'exercice, il faudra quelques bonnes surprises, comme par exemple les SUV urbains qui apparaissent aujourd'hui comme les seuls à pouvoir influer sur la courbe des ventes, notamment sur le canal des particuliers, en berne jusqu'ici. Cela semble en prendre le chemin puisque Peugeot annonce avoir déjà enregistré, en France, plus de 9000 commandes de 2008 et Renault indique avoir immatriculé 2660 Captur en mai.
 

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