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Le marché britannique au plus bas depuis 6 ans

Publié le 6 janvier 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Malgré un rebond de 3,4 % en décembre, le marché britannique termine l'année 2019 en repli de 2,4 %. Le niveau le plus bas depuis 2013.
La Ford Fiesta restera comme la meilleure vente du marché britannique en 2019.

 

La croissance de 3,4 % en décembre 2019 n'aura pas suffi pour inverser une lourde tendance. En effet, malgré les 148 997 immatriculations du dernier mois de l'année 2019, le marché britannique termine l'exercice avec un chute de 2,4 %, à 2 311 140 unités, selon les chiffres communiqué le 6 janvier 2020 par le SMMT. Il s'agit de la troisième année consécutive de recul des ventes et leur plus faible niveau depuis 2013 mais ce marché demeure le deuxième d'Europe derrière l'Allemagne.  

 

Le SMMT a qualifié l'année 2019 de "turbulente" et attribué le recul des ventes à une "très faible" confiance des consommateurs dans l'économie, aux incertitudes politiques et économiques - avec notamment la saga autour du Brexit. Sans oublier le flou sur l'avenir des voitures à moteur diesel, dont l'usage est restreint voire interdit dans de plus en plus de villes ou pays en raison de leur caractère polluant.

 

La demande de voitures à essence a enregistré une progression modeste de 2,2% mais celle de voitures diesel a plongé de près de 22%. Le syndicat automobile fustige une "rhétorique anti-diesel et la confusion autour des zones à émissions de CO2 réduites" qui encouragent "les conducteurs à garder plus longtemps leurs voitures plus vieilles et plus polluantes", ce qui selon lui"nuit aux progrès vers les objectifs environnementaux".

 

Les ventes de voitures électriques ont pour leur part flambé de 144 % en 2019, mais ne représentent encore que 1,6 % du marché. Celles d'hybrides ont bondi de 17 %, portant la part de marché globale des véhicules "verts" au record de 7,4%. Si le bond des ventes de véhicules électriques est une bonne nouvelle, leur part de marché est encore minime et doit augmenter fortement pour atteindre la cible de 50 à 70 % du marché visée par le gouvernement d'ici dix ans, insiste le SMMT.

 

D'autant que les émissions de CO2 des nouvelles voitures ont augmenté pour la troisième année consécutive (+2,7 %), ce que le CCFA local attribue principalement à un changement des tests d'émissions vers la norme mondiale WLTP. L'organisation appelle à des "mesures d'urgence pour soutenir" le secteur, notamment des investissements dans les infrastructures et pour accélérer la vente de voitures à faibles ou zéro émission de CO2.

 

"Les fabricants de voitures britanniques ont été particulièrement alarmistes sur les dégâts que causerait un Brexit sans accord sur leur chaîne d'approvisionnement et doivent donc être soulagés de voir que le Royaume-Uni va sortir de l'UE (...) fin janvier", remarque Howard Archer, économiste du cabinet de conseil EY Item Club. Ils vont à présent "s'inquiéter de la forme que prendra la relation de long terme avec (Bruxelles) et (de) l'éventualité que la période de transition se termine abruptement fin 2020" si un traité de libre-échange n'est pas signé d'ici là, conclut-il. (avec AFP).

 

 

 

 

 


 

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