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Belgique : record pour le VN, légère baisse pour le VO

Publié le 14 mars 2012

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Soutenu par des primes fédérales, le marché belge des voitures neuves a conclu l’exercice 2011 en hausse de 4,5 %, soit un nouveau record. Le marché de l’occasion n’a pas trop souffert de cette concurrence et termine l’exercice avec une très légère baisse de 0,5 %. Focus.
Jean-François Dinant, secrétaire général de Federauto.

En 2011, 572 211 voitures particulières neuves ont été immatriculées en Belgique, soit une progression de 4,54 % par rapport à 2010, et surtout un nouveau record. “Soutenu par les primes fédérales réservées aux automobiles rejetant moins de 115 grammes de CO2/km, le marché des voitures neuves a, en 2011, constamment pointé en avance sur les chiffres enregistrés lors de l’année record 2010”, analyse la Fédération belge de l’industrie automobile (Febiac). Une progression qui s’est considérablement accélérée en décembre après l’annonce de la disparition de ce soutien à compter du 31 décembre 2011. En effet, les immatriculations de VO ont bondi de 66,8 % en décembre dernier par rapport à décembre 2010 et celles de VUL ont progressé de 22,5 %. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle à laquelle nous avons assisté en France fin 2010, dans des proportions moindres cependant. Leader du marché européen l’an passé, Volkswagen figure également au premier rang du marché belge avec un volume de 61 904 unités et une pénétration de 10,8 %. Renault arrive juste derrière avec 61 470 voitures et une part de marché de 10,7 %. Le podium est complété par Peugeot, qui a immatriculé 48 716 voitures neuves. Citroën et Opel intègrent également le Top 5. Porté par une édition du salon de Bruxelles dédiée aux Utilitaires Légers, Véhicules de Loisirs et motos, le marché belge des VUL (- 3,5 t) a terminé l’année 2011 sur une hausse de 17 %.

Le marché VO stable en 2012 malgré la concurrence du neuf
Avec un total de 666 538 immatriculations en 2011, le marché du véhicule d’occasion belge a très légèrement régressé de 0,5 %, par rapport à 2010. “Malgré cette légère baisse, le bilan reste positif et le marché de l’occasion se porte bien”, juge Jean-François Dinant, secrétaire général de Federauto. Dans ce total, les importations ont représenté 47 840 unités tandis que les exportations, destinées essentiellement au Bénin et à la France, ont atteint 192 977 voitures. Volkswagen, Opel et Ford ont été les marques les plus vendues sur le marché de la seconde main, suivies par Peugeot, Renault et Citroën. Selon une étude diffusée en 2011 par AutoScout24, une voiture d’occasion coûtait en moyenne 12 297 euros à Bruxelles l’an passé, en hausse de quelque 1 000 euros par rapport à l’année précédente. La capitale belge reste tout de même la ville la plus intéressante pour les achats de VO en Europe, suivie de près par Vienne (12 437 euros en moyenne). “Bruxelles doit sa position de tête au fait que de nombreux véhicules de seconde main sont proposés à moins de 5 000 euros”, précise la société AutoScout24 dans son étude. Paris figure à l’autre bout de l’échelle avec une moyenne de 22 182 euros pour une occasion.

Les nouvelles réglementations sèment le doute sur 2012
La situation macro-économique difficile associée à la disparition de la prime fédérale sur facture pour les automobiles à faibles rejets de CO2 laisse entrevoir une situation plus complexe en 2012. “Une partie des immatriculations qui étaient attendues en 2012 a été anticipée. Il convient de ne pas surestimer cet effet sur l’ensemble de l’année 2012 puisque cela a concerné environ 20 000 autos sur un marché d’un demi-million, relativise la Febiac. Sur le marché des automobiles particulières, nous attendons une année calme, durant laquelle le marché sera porté par les segments moyens et où, particulièrement dans les segments à grands volumes, un nouvel équilibre et une normalisation du marché devront être trouvés après deux années record.” Les marchés du neuf et de l’occasion belges pourraient être impactés par la modification de la taxe de mise en circulation en Flandre, qui ne sera plus calculée sur la puissance du véhicule, comme c’est toujours le cas en Wallonie et à Bruxelles, mais sur le rejet de CO2 et la norme Euro du véhicule. “Ce changement était prévu pour le 1er janvier 2012, mais a été repoussé à une date ultérieure, probablement au 1er mars, afin de permettre aux marchands flamands d’ajuster leur stock de véhicules. Cette nouvelle taxe, qui vise à valoriser l’achat de véhicules “verts”, aura peut-être pour conséquence d’augmenter les exportations de véhicules anciens, plus fortement taxés, ou alors les transactions de ce type de produits vers la Wallonie et Bruxelles”, commente Jean-François Dinant. Le marché belge sera également suspendu en 2012 à l’adaptation de la fiscalité sur les véhicules de société (ATN) dans le cadre du récent accord gouvernemental. Cette loi, qui prévoyait une hausse des taxes sur les voitures de fonction, fait toujours l’objet de discussions entre les différentes instances. La Febiac craint notamment que cette mesure, qui devrait renforcer la tendance vers un downsizing, ralentisse la progression des véhicules “verts” dans le parc des voitures de société.

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