VW Polo : Au nouveau format
Il est toujours difficile de renouveler un modèle avec une telle histoire. Un modèle qui plus est à succès, présent sur le marché depuis 1975 et revendiquant plus de 17 millions de ventes. Pour une fois chez Volkswagen, le saut entre la 5e génération, apparue en 2009 et vendue à 4,2 millions d'unités, et la 6e lancée aujourd'hui est important dans toutes les dimensions du modèle. Déjà, le gabarit n’a plus rien à voir grâce à l'adoption de la nouvelle architecture modulaire MQB AO que la Seat Ibiza a inaugurée il y a peu. La citadine est ainsi plus longue de 8,1cm, plus large de 6cm et l'empattement gagne même 9,4cm. Cette Polo6 est aussi grande qu'une Golf3 ! A l'image des mensurations, la liste des technologies disponibles à bord (en série ou en option) a également largement progressé avec l'arrivée de l'ACC, de l'Active Info Display de deuxième génération (10,25 pouces), le Park Assist3, la clé main-libre, une connectivité sans faille, les différents modes de conduite, et nombre d'Adas utiles au confort et à la sécurité comme le freinage d'urgence en ville et la détection des piétons. Quant à l'intérieur, toujours pratique et rigoureusement assemblé, il gagne en gaîté avec des inserts de couleurs.
Repositionnement des finitions hautes
Paradoxalement, malgré cette inflation généralisée, le prix de cette nouvelle Polo reste proche de la précédente avec une entrée de gamme Trendline seulement facturée 200€ de plus et un cœur de gamme, Confortline, demandant 220€ supplémentaires. Mieux encore, VW a choisi de repositionner ces versions Carat (-2030€) et R-Line (-820€, disponible en février 2018) pour favoriser la montée en gamme des clients. Même les offres Business n'ont pas échappé à la réflexion avec un tarif retravaillé pour offrir un avantage client de 680€ sur Trendline Business et de 650€ sur Confortline Business. Une nécessité pour VW, qui veut gagner du terrain chez les professionnels qui ne représentaient que 16% des ventes (environ 7000 unités) de la précédente génération. Avec cet ajustement et les qualités intrinsèques du modèle, la filiale compte faire grimper à au moins 20% la part des ventes sur ce canal. Pour compléter cette offre Pro, VW propose une version GNV, avec la Polo TGi (85g/km), qui s'adressera aux entreprises ayant un approvisionnement en propre pour le gaz. Ce modèle pourrait représenter quelques centaines d'immatriculations supplémentaires.
80 % en essence
Le gros des ventes sera donc réalisé auprès des particuliers (84%), qui avaient déjà pris le virage des mécaniques essence à 80% et choisi la carrosserie 5 portes à 91%. Ce dernier chiffre, une tendance européenne, explique l'abandon de la version 3 portes, comme l'avait déjà fait la Clio. Le prix moyen des Polo vendues en France était jusqu'ici voisin de 18000€, mais il pourrait grimper sous l'effet du repositionnement des finitions hautes bien que 60% des ventes aient été jusqu'ici des Confortline. Le bloc 3-cylindres turbo 95ch (101 à 107g/km) devrait rester le best-seller même s'il sera accompagné d'une variante 115ch et d'une offre atmosphérique en 65 et 75ch. Pour ceux qui en voudraient plus, la Polo GTi, avec son 2.0 de 200ch, sera disponible en février, puis le 1.5 TSi Evo ACT 150 h arrivera au 3e trimestre. Côté Diesel, que la Polo n'a pas abandonné car les professionnels en achètent encore, l'offre reposera sur le 1.6 4-cylindres TDi en 80 et 95ch (97 à 105g/km). Une offre complète qui devrait permettre à la Polo de rester le best-seller de VW France (environ 30% des ventes) en attendant l’arrivée des T-Roc et T-Cross qui pourraient bouleverser la donne dans les années à venir.
Christophe Jaussaud
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Source Autovista
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