Volvo France vise 20 000 livraisons en 2021
Dans un contexte vraiment particulier, Yves Pasquier-Desvignes, président de Volvo Car France, se dit "fier des résultats obtenus en 2020." Volvo a ainsi immatriculé 16 412 véhicules durant l'exercice, en baisse de 24,4 %, s'adjugeant ainsi 0,99 % de part de marché (+0,01 point). La barre symbolique aurait pu être franchie, avec 200 unités de plus, mais le président n'a pas voulu pousser les volumes. Le XC40 est le bestseller de la marque, avec 9 067 immatriculations (+10,1 %), devant le XC60 (4 337 ; -26,5 %) et le XC90 (1 465 ; -35,1 %). Une gamme de SUV qui a pesé 90,6 % des ventes de Volvo France.
Mais le président a tenu à souligner la très belle performance de la marque dans l'univers des modèles électrifiés qui ont représenté 43,6 % des mises à la route (+88,3 %). La palme du mix PHEV revenant au XC90 avec 80 %. Mais Yves Pasquier-Desvignes précise que le XC40 a un fort potentiel dans ce domaine car ses versions n'ont représenté que 37 % en 2020. La volonté est d'atteindre 50 % cette année. Ses trois SUV PHEV sont sur le podium (3e) de leur catégorie sur le marché français.
Mieux faire sur le canal des particuliers
Si, au global, les résultats sont satisfaisants, Yves Pasquier-Desvignes admet une faiblesse. En effet, durant l'année 2020, les ventes de Volvo sur le canal des particuliers ont fléchi de 34 % alors que ce canal perdait 21,1 % au total. La part de ce canal a ainsi atteint 27 % du mix de Volvo et le président veut vite corriger le tir en 2021 pour revenir à au moins 30 %.
A l'inverse, sur le segment BtoB, Volvo a fait mieux que le marché avec un recul de 10 % sur les sociétés et 11 % en LLD alors que les baisses étaient de 14,1 % et 20 % pour l'ensemble du marché. En volumes, cela représente 1 615 immatriculations pour les sociétés et administration (-9,9 %) et 6 385 unités en LLD (-11,3 %). Ainsi, la part de marché sur cette cible est passée de 2,89 % en 2019 à 3,29 % à fin 2020. Pour 2021, Volvo veut, au minimum, conserver ses positions qui, grâce à l'augmentation du marché, signifiera plus de volume pour la marque. Ainsi, toujours en LLD, cela pourrait représenter 8 000 Volvo contre 6 385 en 2020.
20 000 livraisons en 2021
Pour l'année qui s'ouvre, le président de Volvo Car France a posé les objectifs : atteindre 20 000 livraisons dont 55 % en PHEV et 4 % en BEV, soit une croissance de 21 % par rapport à 2020. Volvo estime par ailleurs que le marché français devrait avoisiner les 1,9 million d'unités, soit afficher une croissance de 15 %. Le XC40 devrait rester la locomotive avec 53 % des ventes, devant le XC60 (29 %) et le XC90 (9 %). Tous les modèles proposés auront une, voire deux versions PHEV et 2021 marque aussi l'arrivée réelle de la marque sur le marché du 100 % électrique avec le XC40 Recharge P8 AWD qui a déjà enregistré plus de 10 000 commandes en Europe. Ce modèle devrait représenter environ 1 000 unités, soit 4 % des ventes, dans l'Hexagone. Une histoire électrique qui va continuer à s'écrire le 2 mars 2021 avec la révélation d'un nouveau produit à batteries. Cela devrait être le XC40 Coupé, qui devrait aussi avoir, plus tard dans l'année, une déclinaison PHEV.
Une rentabilité moyenne de 1 % en 2020
Quant au réseau, Yves Pasquier-Desvignes annonce une rentabilité moyenne de 1 % en 2020, ce qui représente un chiffre tout à fait correct compte tenu du contexte et ce même si le niveau de facturation a baissé. Ce réseau s'appuie aujourd'hui sur 49 investisseurs, dont 4 exclusivement dédiés à Volvo, et 126 points de vente, dont 40 % sont exclusifs également. "Un maillage optimal du territoire", pour le président qui souligne que "ce nombre n'évoluera pas cette année." L'ensemble des points de vente est maintenant aux nouvelles normes et le travail durant cette année 2021 sera axé sur l'installation de bornes de recharge dans les concessions et le développement de nouveaux services, digital ou sur le lieu de vente.
Le label Volvo Personal Service, où un technicien va expliquer la prise en charge et les réparations au client, sera opérationnel et certifié dans 70 % des affaires. La formation sera également au cœur des préoccupations avec la poursuite de la formation, avec le Garac, de techniciens pour le réseau. L'an passé, huit étudiants ont ainsi débuté dans les concessions et, en 2021, cela se poursuit avec une classe de 10 élèves. Une réponse, selon le président, au manque de main d'œuvre qualifiée qui pénalise l'activité après-vente du réseau.
Bientôt un service de voiturier
Le dernier volet des actions à mener en 2021 sera digital. En effet, les enseignements de 2020 seront pérennisés et améliorés. Ainsi, le nouveau site internet de la marque, mais aussi le confinement, ont permis d'améliorer le trafic de la plateforme mais surtout les leads. En 2020, ils ont effectivement augmenté de 23 %, à 14 361 unités. En décembre 2020, le taux de transformation s'est amélioré, passant de 4 à 9 %, mais Yves Pasquier-Desvignes veut mieux faire en visant rapidement les 15 %. "Il ne s'agit pas de ventes en ligne, prévient-il, toutes les propositions sont ensuite redirigées vers le réseau."
La marque suédoise va également proposer, via son appli Volvo on Call et via son site internet, la prise de rendez-vous en ligne. Un autre service va aussi voir le jour dans le réseau en proposant au client un voiturier. "Ce service est considéré comme un vrai plus par les clients premium, explique Yves Pasquier-Desvignes, et ce sera proposé dans 80 % de notre réseau durant le premier semestre 2021." Volvo Car France proposera aux concessionnaires des prestataires nationaux mais rien n'empêche le dirigeant d'un site d'en choisir un autre. Quant au coût de cette prestation, il est réel et sera géré par le concessionnaire. C'est lui qui choisira la façon de valoriser ce service.