Volkswagen préparerait une "saignée" sociale, d'après les syndicats
Deux jours avant des résultats trimestriels très attendus, l’actualité sociale est de plus en plus chaude pour Volkswagen. Le comité d’entreprise du géant allemand de l’automobile a qualifié le plan social en préparation de "saignée sans précédent".
"Le directoire veut fermer au moins trois usines VW en Allemagne. Il a également l'intention de réduire la taille de toutes les structures restantes dans le pays", a déclaré dans un communiqué la présidente du comité d'entreprise du groupe, Daniela Cavallo, en dévoilant les informations qui lui ont été transmises par la direction.
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Un plan à quatre milliards d'euros
La direction du groupe refuse pour l’heure de s’exprimer et de confirmer cette information. Le quotidien économique Handelsblatt a révélé que le groupe voudrait faire économiser quatre milliards d’euros sur la marque Volkswagen.
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Parmi le panel des économies envisagées, le groupe souhaite baisser de 10 % le salaire des 120 000 salariés allemands, suivi d’un gel salarial jusqu’en 2026. Daniela Cavallo a appelé les employés à se préparer à la mobilisation à l’issue des négociations qui doivent durer tout le mois de novembre.
Le groupe Volkswagen est en proie à d’importantes difficultés depuis la chute des ventes en Chine, son principal marché d’exportation. Il permettait jusqu'alors de compenser les surcapacités industrielles en Europe, à laquelle il manque un tiers de ses volumes d’avant crise Covid.
Le risque d'amende augmente
En outre, le groupe est également menacé de lourdes amendes en Europe en raison des mauvais résultats de sa gamme électrique qui ne lui permettrait pas d’atteindre les objectifs CAFE.
L’hypothèse de fermetures d’usines Volkswagen en Allemagne avait été évoquée pour la première fois en septembre 2024, suscitant un tollé. Ce serait la première fois dans l’histoire du groupe que cela arriverait.
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Le gouvernement, lui, a mis en garde le groupe contre les conséquences sociales des mesures envisagées. Il veut attendre que la direction de VW se prononce, mais "la position du chancelier est claire, à savoir que les salariés ne doivent pas subir l'impact d'éventuelles mauvaises décisions prises par le management (de Volkswagen, NDLR) dans le passé et que la priorité doit être à présent de préserver les emplois", a déclaré un porte-parole du gouvernement.
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