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Constructeurs

Vel Satis : les experts demandent du temps

Publié le 21 janvier 2005

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Suite à la mise en cause par un automobiliste du bon fonctionnement du régulateur de vitesse de sa Vel Satis, Renault a demandé que soit menée une expertise judiciaire. Les deux experts viennent de demander un délai de quatre mois pour poursuivre leurs investigations. "L'affaire"...

...de la Vel Satis joue les prolongations. Les deux experts judiciaires mandatés pour contre-expertiser le véhicule viennent de demander au président du tribunal de grande instance de Bourges un délai supplémentaire de quatre mois. Un rappel des faits s'impose : un automobiliste de 29 ans, Hicham Draa, affirme avoir roulé le 3 octobre 2004 sur l'A71, à une vitesse proche de 200 km/h sur une distance d'environ 150 km du fait, selon lui, du blocage du régulateur de vitesse de sa Vel Satis. Le jeune homme affirme qu'il a vainement essayé, afin de désactiver son régulateur de vitesse, d'arracher la boîte séquentielle de vitesses et de retirer la carte magnétique qui fait office de clé de contact. A peine l'incident connu, Louis Schweitzer, le patron de Renault, a réagi en considérant qu'il s'agissait d'un "incident très improbable". Très rapidement, la firme au losange avait procédé à une première expertise, sous le contrôle d'un expert indépendant, dans son Technocentre de Guyancourt et au centre d'essais d'Aubevoye. A l'issue de ce travail, le constructeur assure n'avoir découvert "aucun dysfonctionnement" sur cette voiture haut de gamme. Toutes les fonctions mises en cause de la Vel Satis, électroniques, mécaniques et hydrauliques, avaient alors été testées en statique et en dynamique.

Complexité des équipements électroniques de la voiture

Renault continue, aujourd'hui, à affirmer que "ce cas reste complètement isolé" même si d'autres témoignages d'automobilistes incriminant leur régulateur de vitesse lui sont parvenus. "Si nous avions détecté un problème sérieux, nous aurions organisé une campagne de rappel", plaide le constructeur de Boulogne-Billancourt. A l'issue des premières expertises, Renault s'est dit quasiment certain que la voiture en cause n'a pas connu de défaillance technique. Pour l'heure, la phase judiciaire devrait se poursuivre. Christian Handurand, expert auprès de la cour d'appel de Bordeaux, et Philippe Mussy, expert auprès de la cour d'appel de Grenoble, devaient remettre leur rapport au tribunal de grande instance de Bourges le 15 janvier. Ils sont donc dans l'attente de la réponse du président de ce tribunal qui devrait, selon toute probabilité, être favorable. "Ils ont demandé un délai supplémentaire de quatre mois en raison de la complexité des équipements électroniques de la voiture. C'est une procédure normale", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Cyril André

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