Une nouvelle race de BMW

...vitrine technologique.

BMW Motorrad est né en 1923, a produit depuis plus de 2 millions de motos dont, selon la légende, 70 % seraient encore en état de rouler. Avec 100 000 ventes dans le monde l'année dernière, la marque a atteint un record, qui n'impressionne pas outre mesure ses concurrents, à l'instar de Harley Davidson qui en a vendu le triple. En France, les ventes ont tout de même quadruplé en 15 ans et, en 2006, la filiale a réalisé sa deuxième meilleure année de la décennie, avec 7 479 ventes, pourtant en retrait de 7 % par rapport au record de 2005. En raison de la saisonnalité des ventes, le lancement un peu tardif de 6 nouveaux modèles, n'a pas porté ses fruits en 2006 mais devrait le faire cette année. "A fin août, sur un marché des plus de 500 cc en baisse de 1,8 %, nous progressons de 6,3 % avec une part de marché de 8,1 %, contre 7,5 % un an plus tôt", note Jean-Michel Cavret, directeur du département Moto. La marque a également bénéficié du lancement en mars dernier de sa nouvelle Série G, monocylindre de 650 cc, décliné en trois versions, trail, enduro et supermotard, qui s'adresse à une clientèle plus jeune. "L'âge moyen de notre clientèle est de 46 ans, constate notre interlocuteur. Avec cette offre plus accessible, nous allons conquérir de nouveaux clients et pouvoir les fidéliser plus tôt". Cette gamme vient compléter l'entrée de gamme de la marque, la F 650 GS, lancée en 1993, commercialisée sur la période à 11 000 exemplaires en France, et proposée aujourd'hui avec l'ABS et les poignées chauffantes pour 7 600 euros.

Mégamoto, le prix de la légèreté

BMW descend en gamme avec des produits plus accessibles mais offre aussi l'exceptionnel, avec la Mégamoto lancée en juin dernier, version supermotard de la HP2 enduro. Une machine incroyable, véritable vitrine technologique qui n'a rien à envier à sa version de compétition. Malgré son bicylindre de 1 200 cc, développant 110 ch (107 ch en version française), la bête ne pèse que 178 kg grâce à l'utilisation de fibres de carbone pour de nombreuses pièces ou de titane pour la ligne d'échappement Akrapovic. Ajouté à cela, une solide fourche inversée Marzocchi à l'avant et un mono-amortisseur Öhlins à l'arrière, tous deux entièrement réglables et vous commencez à vous faire une idée de l'addition finale : 18 200 euros. Un jouet de luxe, voué au pur plaisir égoïste, qui se cabre à la moindre sollicitation un peu violente de la poignée de gaz. A consommer avec modération…