S'abonner
Constructeurs

Un renouvellement de gamme bienvenu pour Renault Trucks

Publié le 11 avril 2013

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Le constructeur français, qui a annoncé l’arrêt des mesures de chômage partiel au sein de ses sites de production à la fin du premier trimestre, attend avec impatience l’arrivée de sa nouvelle gamme de camions. L’objectif est limpide : (re)gagner des parts de marché.
Renault Trucks a annoncé l’arrêt des mesures de chômage partiel au sein de ses sites de production à la fin du premier trimestre.

“Les chiffres montrent que les entrées de commandes augmentent, principalement sur le segment des tracteurs et les marchés d’Europe du Nord”, observe Bruno Blin, qui a pris ses fonctions de président de Renault Trucks au 1er janvier. Une reprise timide qui ne se traduit pas encore dans les chiffres, tant sur le marché des véhicules utilitaires que des poids lourds. Si un léger retour à la croissance est espéré cette année, le constructeur Rhônalpin ne prévoit pas une “vraie” reprise économique avant 2014. En cette année 2013 charnière, destinée à “préparer l’avenir”, le constructeur s’en remettra principalement au renouvellement complet de sa gamme de poids lourds pour repartir de l’avant, après une année 2012 compliquée. “Le groupe Volvo a investi 2 milliards d’euros au cours des cinq dernières années en faveur de Renault Trucks”, rappelle à ce titre Bruno Blin.

Le Nord compense le Sud en Europe

Le constructeur français a principalement souffert l’an passé en Europe des 27, où ses parts de marché sont menacées. “L’Europe est malade et nous pénalise”, reconnaît Michel Girod, vice-président de Renault Trucks en charge des ventes. En particulier l’Europe du Sud, où Renault Trucks a toujours été solidement implanté. Sur le Vieux Continent, le constructeur a surtout souffert sur le segment des véhicules de 2,6 à 6 tonnes, où il a commercialisé 13 062 véhicules. L’appel d’offres remporté en novembre dernier, pour la livraison de 1 000 Master by Renault Trucks à la Poste Suisse, devrait permettre au constructeur de se refaire une santé en 2013. Avec 26 100 unités immatriculées en 2012 sur le marché des produits de plus de 6 tonnes, Renault Trucks a également accusé un recul de 9,8 % en Europe, relativement équivalent au repli du marché européen (- 8,3 %). Les performances affichées en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal et dans les pays nordiques ont permis au constructeur de compenser la perte de parts de marché en Europe de l’Est et “de tenir le cap”, selon ses termes.

Une position tenue, mais fragile en France

Sur le marché français de plus de 6 tonnes, le constructeur français a globalement tenu sa part autour de 30 % en 2012, avec un volume de 12 929 véhicules immatriculés, malgré des difficultés persistantes sur le marché de la construction. Cependant, au regard des dernières années, la position de la marque s’effrite sur le marché domestique. “Nous avons privilégié le maintien de nos prix au détriment de la course aux volumes, c’est la raison pour laquelle nous avons concédé des parts de marché sur certains secteurs”, justifie Marc Martinez, directeur général de la marque depuis le 1er janvier. Une fois encore, les résultats de Renault Trucks ont surtout faibli sur le segment des véhicules de 2,6 à 6 tonnes, où il a immatriculé 7 839 unités. “Mais nous n’avons pas vocation à faire du volume sur le marché des véhicules utilitaires”, nuance Michel Girod.

Une baisse de 14 % au global en 2012

Au final, si Renault Trucks est parvenu à “maintenir sa position” à l’échelle mondiale malgré un recul de ses ventes de 14 %, à 51 486 facturations, il le doit en partie aux croissances enregistrées hors Europe. Le constructeur français a notamment vu ses ventes progresser de 20 % en Russie et en Ukraine ainsi qu’au Moyen-Orient, de 22 % au Maghreb ou encore de 28 % en Amérique latine, continent où Renault Trucks entend d’ailleurs doubler ses volumes à l’horizon 2 015. Le segment des produits de plus de 6 tonnes a représenté un volume de 36 391 ventes et celui des véhicules de 2,6 à 6 tonnes a pesé 13 522 unités dans le monde. En Chine, Volvo Group, dont Renault Trucks est la deuxième marque en nombre de véhicules vendus, nourrit de nouvelles perspectives depuis sa prise de participation dans Donfeng. “Il s’agit d’une opération importante et longue qui aura pas ou peu d’impacts sur les résultats de Renault Trucks en Chine en 2013”, précise Michel Girod. Le constructeur français entend profiter de la réorganisation par zone géographique adoptée par Volvo Group en octobre 2012 pour renforcer son réseau et sa position sur certains marchés où elle était peu présente.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle