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Constructeurs

Un plan de relance résolument vert

Publié le 25 juillet 2012

Par Axel Abadie
2 min de lecture
A l'issue du Conseil des ministres, mercredi 25 juillet, Arnaud Montebourg, en charge du redressement productif, a présenté la teneur de son plan automobile. Véritable fer de lance, le véhicule propre devra devenir, au moyen de diverses mesures, le véhicule populaire de demain.
A l'issue du Conseil des ministres, mercredi 25 juillet, Arnaud Montebourg, en charge du redressement productif, a présenté la teneur de son plan automobile. Véritable fer de lance, le véhicule propre devra devenir, au moyen de diverses mesures, le véhicule populaire de demain.

Fortement inspiré des mesures souhaitées à l'échelle continentale, le nouveau plan de relance du secteur automobile français fait la part belle aux énergies propres. Avec la révision de l'aide à l'achat, en premier lieu. Pour les véhicules électriques (VE), elle passe de 5 000 à 7 000 euros ; pour les hybrides (VH), elle double, à 4 000 euros (dans une limite de 10 % du prix d'achat) et s'ouvre aux véhicules de société.

Les véhicules thermiques voient leur bonus/malus évoluer également. La prime de 400 euros, pour les émissions entre 61 et 90 grammes, passe à 550 ; celle de 100 euros, pour les émissions de 91 à 105 grammes, double à 200 euros. Des mesures à effet immédiat. Cette revalorisation des primes coûtera à l'Etat 490 millions d'euros. Selon Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, "cette dépense sera en grande partie compensée par la révision du malus", augmentant dès 180 grammes de CO2/km. A l'inverse du bonus, cette mesure prendra effet dans quelques mois.

Contreparties demandées

"Il faut faire de cette transition énergétique une chance, et rendre le véhicule propre accessible à tous les porte-monnaie" a poursuivi le ministre. Deux autres mesures entrent dans le champ de la mobilité durable : l'accélération du déploiement des infrastructures de charge nécessaires dans 12 grandes villes dans les 6 à 8 mois ; la commande par l'Etat, pour le renouvellement de sa flotte, de 25 % de VE et VH chaque année, soit 11 000 unités.

Fustigeant des "plans de relance artificiels, comme a pu l'être la prime à la casse", Arnaud Montebourg a affirmé qu'il s'agissait "d'une stratégie de ciblage de l'argent public, qui vise à demander des contreparties de la part des partenaires". Il en a donc appelé à la pérennisation des sites de production français, avec le maintien des laboratoires de R&D, et a annoncé l'évaluation périodique de l'usage de l'argent public.

"Nous attendons des constructeurs qu'ils donnent une meilleure visibilité sur les volumes, les prix", a-t-il signifié, avant d'insister sur l'accompagnement des sous-traitants, dans une "stratégie de musculation de la filière". Oséo va notamment mobiliser 120 millions d'euros d'aides pour les PME qui créent ou maintiennent de l'emploi. "L'automobile française a l'avenir que nous décidons de lui donner", professait le ministre en guise de conclusion.

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