Un nouveau monde
Ne l'appelez pas Tucson. Surtout pas. Vous feriez voler en éclat les efforts de Hyundai pour montrer qu'avec l'ix35, l'offre du constructeur sur le segment change résolument d'époque. Plus long (+ 85 mm), plus large (+ 20 mm) et plus bas (- 20 mm) que le Tucson, l'ix35 tranche avec son aîné. En termes de dimensions, donc, mais aussi et surtout en termes de design, de confort et de technologie. C'est sur ce point que la marque coréenne entend s'appuyer pour jouir à plein de l'effet "nouveauté" tant recherché quand le marché automobile manque de stimuli.
Le segment, qui a représenté l'an dernier 528 315 véhicules en Europe, devrait encore poursuivre sa progression. C'est du moins ce qu'envisage le constructeur, qui table, en effet, sur une croissance continue du marché des SUV du segment C, de près de 10 %, au cours des cinq prochaines années. La marque prévoit ainsi un segment à 607 000 unités d'ici 2013. Son objectif ? "Nous visons 50 000 unités par an d'ici 2013 en Europe", annonce Allan Rushforth, vice-président Hyundai Motor Europe.
90 % des ventes en Diesel
"Jusqu'à il y a quelques mois, en terme de design, nous étions sur de l'hyper rationnel. Petit à petit, nous introduisons des touches de passion", se réjouit Patrick Gourvennec, directeur général d'Automobiles Hyundai France. Notons, en effet, une certaine modernisation stylistique entre le Tucson et l'ix35. A l'extérieur, comme au sein même de l'habitacle. Le changement d'ère s'inscrit même jusque dans les blocs moteurs. Trois des quatre moteurs proposés en catalogue sont entièrement nouveaux. Seul "l'ancien" moteur essence 2 litres demeure… mais ne sera pas proposé sur le marché français. L'importateur prévoit en effet que les véhicules essence ne représenteront, à terme, que 10 % des ventes du modèle et que le seul moteur 1,6l Gamma GDI 140 ch, attendu pour septembre, suffira. Au lancement, le véhicule ne sera ainsi disponible qu'accompagné du bloc 2l Diesel, en 136 ou 184 ch. Un moteur 1,7l Diesel 115ch, affichant des émissions de 139g de CO2/km, et équipé d'une technologie Stop and Start, arrivera, quant à lui, en octobre.
Une conquête surprenante
"Aujourd'hui, nous avons 71 000 clients SUV, dont 55 000 captifs. C'est-à-dire des clients qui possèdent les 1res versions de Tucson et de Santa Fe. Nous allons avant tout cibler cette clientèle pour essayer de la garder chez nous. Si nous parvenons à renouveler seulement 10 % de ces clients, cela fera déjà 5 500 voitures. Ce sera très bien", détaille Patrick Gourvennec. "Nous capitaliserons sur notre parc de clients", renchérit Jean-Claude Debard. "Au début, nous serons sur 60 % de fidélisation, pour 40 % de conquête. Mais à terme, ces proportions s'inverseront", poursuit-il. Pourtant, après quelques petites semaines de commercialisation c'est bien une toute nouvelle clientèle qu'attire le véhicule. "C'est une surprise", consent-on chez le constructeur. "Mais le renouvellement est en train d'arriver". De quoi être résolument optimiste pour l'avenir immédiat du modèle. "Nous avons enregistré 550 commandes d'ix35 sur les trois premières semaines de commercialisation. Un beau succès qui nous a forcé à réévaluer nos objectifs. Nous avons, en effet, négocié avec le constructeur pour obtenir davantage de véhicules. Nous sommes ainsi passés d'une prévision à 4 500 unités à un objectif de 6 500 exemplaires", précise Patrick Gourvennec.
Le ix35 en bref • Date de lancement : février 2010 |
Photo : Défi d'importance pour l'ix35 : faire oublier le Tucson, qui a représenté jusqu'à 20 % des ventes européennes du constructeur.
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