S'abonner
Constructeurs

Un nouveau modèle tous les six mois pour Seat

Publié le 22 mars 2018

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Lors de la présentation des (bons) résultats financiers de Seat, le président de la marque Luca de Meo a dévoilé un plan produits riche jusqu'en 2020, avec les premiers modèles électriques à venir à cet horizon.

 

"Notre traversée du désert est terminée." Le message de Luca De Meo, président de Seat, est clair : la marque est sur le chemin d’une croissance robuste. Croissance déjà bien réelle en 2017 puisque, avec 468 000 véhicules vendus dans le monde, le constructeur a enregistré son meilleur résultat depuis 2001 et sa cinquième année consécutive de hausse. Et ce, via une augmentation de ce volume de 14,6 % par rapport à 2016. "Ces résultats 2017 sont les fruits d’une croissance équilibrée entre les modèles, a expliqué Luca de Meo. Nous bénéficions d’une des gammes parmi les plus jeunes du marché, avec des véhicules âgés de trois ans en moyenne et qui couvrent 75 % du marché."

 

 

La Leon est restée le best-seller avec 170 000 exemplaires, suivi de l’Ibiza avec 150 000 unités. Sans oublier l’offensive SUV matérialisée par 80 000 Ateca écoulés et 20 000 Arona, lancé il y a à peine trois mois. Le chiffre d’affaires a progressé de plus de 11 % pour approcher les 10 milliards d’euros, 9,552 milliards précisément, avec un prix moyen par véhicule de 14 270 euros contre 13 760 euros en 2016, en hausse grâce aux Arona et Ateca notamment. En cinq ans, le prix moyen a ainsi progressé de 1 630 euros.

 

 

Un plan produits intense

 

 

"En quelques années, nous avons transformé la marque, attiré les investisseurs avec des produits bien placés sur leur segment", a souligné le président de la marque. Qui a d’ailleurs rappelé le niveau d’investissements jamais atteint depuis vingt-cinq ans, soit presque un milliard d’euros en 2017. La marque compte bien entretenir la dynamique avec un plan produit intense : pas moins d’un nouveau modèle sera lancé tous les six mois jusqu’en 2020. Les deux premiers d’entre eux n’ont rien de secret, puisqu’il s’agit du Tarraco, grand SUV de sept places. Cet équivalent du Kodiaq et Tiguan Allspace chez les cousins Skoda et Volkswagen sera commercialisé d'ici à la fin de l’année. 

 

 

"Le Tarraco complète la plus grande offensive de la marque, lui apportera plus de marge et la rendra plus crédible sur le marché haut de gamme", a souligné Luca de Meo. C’est aussi l’objectif visé avec la deuxième nouveauté de l’année, le Cupra Ateca, version survitaminée de 300 ch du Seat Ateca. "Cupra permettra non seulement d’attirer une clientèle qui n’aurait pas acheté Seat, mais aussi d’apporter une marge moyenne deux fois supérieure en s’imposant comme précurseur sur certaines nouvelles technologies, aussi bien en termes de connectivité, de conduite autonome que d’électrification."

 

 

L’électrification en marche

 

 

Le couperet de l’objectif du niveau d'émission moyen de gaz carbonique de 95 grammes se rapprochant à grands pas, l’intérêt de le marque pour l’électrique est devenu bel et bien réel. Il faudra cependant attendre 2020 pour voir les premières motorisations alternatives enrichir la gamme. Des versions hybrides avec 50 kilomètres d’autonomie environ seront proposées sur la nouvelle Leon cinq portes et break (ST), déjà lancée en thermique en 2019. C’est à cette même échéance que le premier modèle 100 % électrique de la marque verra le jour, avec une autonomie homologuée de 500 km et une conduite automatisée de niveau deux. Le modèle sera produit sur le site Zwickau,  en Allemagne, aux cotés de la citadine Volkswagen I.D. Le tout, avec un prix à la portée des consommateurs européens, a souligné le président de la marque. Le constructeur ne tournera toutefois pas le dos au thermique, avec, toujours en 2020, le lancement d'un SUV coupé. "Il ne faut pas oublier que le thermique représentera entre 80 et 85 % des modèles vendus en 2025", souligne Luca de Meo.

 

 

"Aucun constructeur ne sera capable de remplir ses objectifs des 95 g sans exploiter toutes ces énergies alternatives. Aussi, nous aurons besoin d'ici à 2025 d’un modèle supplémentaire", a souligné Luca de Meo, qui a évoqué le lancement d’un deuxième modèle tout électrique à cet horizon, sans plus de précision. "Il s’agit d’un énorme pas pour la marque, qui, pour rappel, n’avait aucun plan d’électrification il y a encore trois ans. Même si l’objectif des 95 g sera difficile a atteindre, nous ne baissons pas les bras et allons continuer à nous battre", a-t-il conclu.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle