Toyota prudent pour le prochain exercice
Toyota vient de présenter les résultats financiers de son année fiscale 2018/2019 bouclée le 31 mars. Durant ces douze mois, les ventes du géant nippon ont augmenté de 162 000 unités (+1,55 %) pour atteindre 10,603 millions d'unités. La bonne tenue des ventes en Europe (+2,7 %) et en Asie (+9,1 %) a permis de contre balancer la baisse des marchés japonais (-1,3 %) et nord-américain (-2,2 %). Pour l'année en cours, d'avril 2019 à mars 2020, Toyota prévoit de vendre 10,740 millions d'unités à travers le monde, soit une hausse de 1,3 %, en conservant les mêmes grandes tendances qui feront de la région Asie, et donc de la Chine, la locomotive du groupe avec une croissance attendue de 2,7 %.
Au niveau financier, l'exercice écoulé aura permis à Toyota d'établir un chiffre d'affaires record de 30 225,6 milliards de yen (246 milliards d'euros) en croissance de 2,9 %. Le résultat opérationnel atteint 2 467,5 milliards de yen (20,09 milliards d'euros), en hausse de 2,8 %, et laisse ainsi apparaître une marge opérationnelle de 8,2 %. Cela étant le résultat net du constructeur recule de 24,5 %, à 1 882,8 milliards de yen (15,33 milliards d'euros), suite à la déduction d'éléments non récurrents.
Pour l'exercice 2019-2020, Toyota s'attend, malgré des ventes en légère hausse, à un chiffre d'affaires en repli de 0,7 % et un résultat opérationnel en légère croissance (+3,3 %) à 2 550 milliards de yen (20,76 milliards d'euros), soit une marge opérationnelle de 8,5 %.
Plus généralement, lors de son discours, Akio Toyoda, le patron de Toyota, a rappelé les efforts réalisés par le constructeur et ses équipes durant les trois dernières années avec notamment le travail sur le TPS (Toyota Production System), pour le rendre toujours plus efficace, ou encore le déploiement de la nouvelle architecture TNGA que l'on retrouve aujourd'hui sous les C-HR, Rav4 et autres Prius.
Mais le président, à la tête de Toyota depuis 10 ans, a également souligné, qu'au fil des années à la barre, sa mission avait évolué pour "complétement redéfinir Toyota" en un fournisseur de mobilités. "Un fournisseur de mobilité est une société qui fournit la mobilité en tant que telle mais toutes sortes de services relatifs à cette mobilité" a-t-il expliqué.
Une évolution qui va largement remettre en cause le business model actuel et qui pousse déjà Toyota à investir dans de nombreux domaines allant de l'intelligence artificielle, à l'autopartage en passant par la voiture autonome. Mais en attendant qu'un autre modèle émerge, Toyota poursuit ses investissements dans les produits et notamment dans l'électrique, qu'il s'agisse d'hybridation, de 100 % électrique ou de pile à combustible. Rappelons que Toyota s'est fixé comme objectif d'être une entreprise totalement neutre en CO2 d'ici 2050.
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