Toyota ou la force de l'hybridation
Alors que l'Ademe vient de livrer son classement des ventes en France, Toyota y apparaît à la première place (pour la 6e fois) avec une moyenne de 98 g/km pour l'ensemble de ses modèles écoulés dans l'Hexagone en 2017, soit une baisse de 2,66 g/km en un an. Rappelons que la moyenne du marché en 2017 a été de 111 g/km, en hausse de 1 g/km, notamment à cause de l'augmentation des ventes de mécaniques essence. A l'échelle européenne le constat est semblable puisque Toyota affiche une moyenne de 101,2 g/km, en baisse de 2,7 g/km.
La marque nippone tire donc profit de ces modèles hybrides et de son expérience de vingt ans, la première Prius datant de 1997. Il faut dire que les ventes de modèles hybrides nippons ont augmenté de 45 % en 2017, notamment grâce au C-HR (16 357 unités), dont le taux d'hybridation a atteint 89 %. Le reste de la gamme n'est pas en reste puisque 58 % des Yaris, 85 % des Auris berlines, 93 % des Auris Touring Sports et 82 % des Rav4 vendus sont électrifiés.
C'est d'ailleurs dans ce contexte que Toyota a annoncé sa sortie du Diesel dans les VP d'ici la fin de l'année. Ainsi, la nouvelle Auris, dévoilée à Genève, mais aussi le nouveau Rav4, présenté à New York, ne proposeront plus de bloc Diesel. La nouvelle Auris, qui sera disponible au printemps 2019, proposera un 1.2 Turbo de 116 ch, mais surtout deux choix en hybride avec le "petit" 1.8 122 ch, qui équipe actuellement la Prius et le C-HR, mais aussi le nouveau 2.0 180 ch afin d'offrir plus d'agrément dans cette catégorie des compactes. Une nouvelle combinaison essence-électricité qui animera également l'UX, le tout nouveau SUV compact de Lexus, à partir du début de l'année 2019 en France. Lexus qui vend déjà quasiment tous ses modèles en hybride sur notre territoire.
La part des hybrides dans la gamme Toyota va donc continuer de croître. Elle devrait atteindre 70 % cette année dans l'Hexagone et le constructeur vise même 75 % à l'horizon 2020. Cette part va également grandir en Europe, même si elle n'est pas aussi forte qu'en France, et c'est ce qui explique en grande partie l'arrêt du Diesel puisque Toyota ne devrait pas en avoir besoin pour respecter les exigences européennes en termes d'émissions de gaz carbonique. A moins que le nouveau cycle WLTP ne vienne modifier cette trajectoire.
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