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Constructeurs

Toyota métamorphose la Mirai

Publié le 30 novembre 2020

Par Damien Chalon
3 min de lecture
La nouvelle génération de la voiture hydrogène adopte un look beaucoup plus séduisant, tout en embarquant une technologie améliorée autorisant une autonomie de 650 km. Elle devient également 20 % moins chère. Les ventes sont attendues en forte hausse.
La seconde génération de la Mirai évolue sur le plan technologique et tarifaire.

 

Et si, après avoir démocratisé la voiture hybride, Toyota récidivait dans le domaine de la voiture hydrogène ? Le constructeur japonais frappe un grand coup sur ce marché naissant avec la nouvelle Mirai. Oubliez la première génération aux lignes pataudes et au prix un brin prohibitif de 78 900 euros. Ce modèle précurseur n’a pas réellement percé au niveau commercial, en témoignent les 41 unités écoulées entre janvier et octobre en France. La donne pourrait rapidement évoluer avec la nouvelle génération.

 

La berline change du tout au tout. Commençons par son style où la transformation est radical. "L'un des principaux objectifs de la nouvelle Mirai a été de donner à la voiture un attrait émotionnel plus fort", écrit le constructeur dans son communiqué. Le contrat est rempli avec un look plus statutaire, plus agressif, plus premium. Les designers sont de toute évidence allés chercher leur inspiration du côté de la marque sœur Lexus. La nouvelle Mirai aurait indéniablement sa place au sein du catalogue de l’entité premium du groupe. Une évolution qui se matérialise également à bord avec de grands écrans digitaux et un traitement plus qualitatif.

 

650 km d'autonomie

 

La berline est d’ailleurs basée sur la plateforme GA-L, la même que les Lexus LC et LS. Outre un style beaucoup plus séduisant, cela se traduit par des proportions plus équilibrées. Cette génération est plus basse de 65 mm (1 470 mm), plus large de 75 mm (1 890 mm), tandis que son empattement gagne 140 mm (2 920 mm), son porte-à-faux arrière 85 mm et sa longueur 85 mm (4 975 mm). Le tout est campé sur des roues de 19 ou 20 pouces. Soulignons surtout que la Mirai gagne en aérodynamisme, que son centre de gravité est plus bas et que ses suspensions sont totalement nouvelles, autant d'évolutions qui doivent lui permettre de proposer de meilleures performances routières.

 

De performances, il en est question avec la nouvelle technologie hydrogène embarquée dans ses entrailles. La plateforme GA-L permet de mieux agencer les éléments du groupe motopropulseur, notamment la pile à combustible, plus compacte, plus légère et plus puissante, qui est déplacée du dessous de l’habitacle vers le compartiment avant. Une migration qui dégage de la place pour installer trois réservoir d’hydrogène haute pression disposé en forme de T. Le plus long est logé dans le tunnel central du véhicule, les deux autres, plus petits, prenant place sous les sièges arrière et le coffre à bagages. Ensemble, ils peuvent contenir 5,6 kg d’hydrogène, contre 4,6 kg dans les deux réservoirs de la Mirai actuelle, d’où une autonomie passant de 500 à près de 650 km. Le moteur électrique et la batterie haute tension, plus compacte, prennent quant à eux place sur l’essieu arrière.

 

20 % moins chère

 

En termes de performances routières, la nouvelle Mirai peut atteindre 175 km/h avec un 0 à 100 km/h réalisé en 9,2 secondes grâce à son moteur de 182 ch (300 Nm de couple). Des données assez proches de la génération actuelle, sachant qu'au passage la berline a pris quelques dizaines de kilos...

 

Reste maintenant à connaître le tarif de cette voiture au contenu technologique totalement inédit. Et bien figurez-vous que Toyota annonce ici une baisse de 20 %, ce qui situerait la nouvelle Mirai aux alentours de 63 000 euros. De quoi doper les ambitions, un volume de ventes multiplié par 10 étant espéré.

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