Toyota ferme son usine russe de Saint-Pétersbourg
"Toyota Motor Company ferme le site d'assemblage de la ville de Saint-Pétersbourg", a laconiquement annoncé le ministère russe de l'industrie et du commerce, cité par l'agence Ria Novosti. Selon le ministère, la branche locale du géant japonais Toyota "assurera toutefois le respect de toutes les obligations sociales envers l'équipe [et versera] d'importantes indemnités".
Le site de 224 hectares, situé dans le sud de la deuxième ville de Russie, était à l'arrêt depuis début mars, juste après le début de l'intervention militaire russe en Ukraine.
Toyota a publié un communiqué suite à cette fermeture. "Au cours de cette période (depuis l'arrêt de la production le 4 mars 2022, ndlr), nous avons entièrement conservé notre main-d'œuvre et nous nous sommes assurés que notre usine était prête à redémarrer la production si les circonstances le permettaient. Cependant, après six mois, nous n'avons pas pu reprendre nos activités normales et rien n'indique que nous puissions redémarrer à l'avenir."
Le président russe Vladimir Poutine était venu à son inauguration en 2007 et environ 2 600 personnes y produisaient 80 000 voitures par an (des Camry et Rav4) selon des chiffres communiqués à l'AFP début mars.
Entre janvier et août 2022, Toyota a vu ses ventes s'écrouler en Russie par rapport à l'an passé (-69 %), avec à peine 19 000 véhicules écoulés, selon l'Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur.
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Le chiffre d'affaires du groupe dans le pays est toutefois marginal à l'échelle du constructeur. La raison de cette fermeture réside dans les difficultés de la branche russe de Toyota à "se fournir en composants" électroniques, essentiels à la production automobile, a affirmé le quotidien économique Kommersant, citant des sources internes à l'entreprise.
Toyota avait annoncé début mars arrêter sa production en Russie "jusqu'à nouvel ordre" en raison du conflit entre Moscou et Kiev, invoquant déjà "des perturbations de la chaîne d'approvisionnement".
Les sanctions occidentales prises dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine ont entraîné d'importantes perturbations logistiques dans certains secteurs, notamment automobile et technologique, qui ne parviennent plus à recevoir les pièces nécessaires à l'assemblage de leurs produits. Le 7 septembre, Vladimir Poutine avait lui-même concédé lors d'un forum économique dans l'Extrême-Orient russe des "problèmes" logistiques liés à l'imposition des sanctions occidentales. (avec AFP)
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