TCG pessimiste pour l'après-vente des constructeurs
Entre 2010 et 2013, le nombre d'opérations de réparation et maintenance a baissé de 5,6%, s'établissant à 49,2 millions. C'est la maintenance qui représente la plus grosse érosion (-12,7%) face aux réparations mécaniques ou à l'activité pneumatiques. En valeur, la tendance se révèle identique, avec une chute du marché globale de l'ordre de 4,5%, à 22 milliards d'euros HT.
Dans ce contexte, il semble admis que le canal indépendant représente désormais plus de 60% des parts de marché en volume, soit une progression de 5,4% par rapport à 2010. Dans le détail, ce sont les réparateurs indépendants avec ou sans enseigne (Top Garage, Garages AD…) qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec 30% de PDM (+6% entre 2010 et 2013), suivis des centres-autos et fast fitters, avec 27% de PDM (+1%).
Les concessionnaires drainent pour leur part 24% (-3%) des opérations, tandis que les agents reculent de 2% à 16% de PDM.
En valeur, la part des réseaux de marques représente désormais 46,3% du gâteau (en recul de 7%), pour 53,7% captés par le canal indépendant. La principale raison est évidemment la concurrence accrue, ainsi que la nécessité de conquérir des parcs plus anciens dans les réseaux de marques, qui fait chuter les prix et les marges.
Selon les projections de TCG Conseil, il est attendu une nouvelle contraction du marché en volume de l'ordre de 4% à 2018, et jusqu'à -6,8% à 2022. A cette date, TCG semble convaincu que le canal indépendant représentera pas moins de 65% des parts de marché en volume, soit une hausse de près de 5% par rapport à aujourd'hui. Dans le même scénario, en valeur, en 2022, l'érosion de la puissance des réseaux constructeurs continue de s'étioler, et ils ne représentent plus "que" 37,8% de PDM.
Reste à connaître les initiatives que les marques vont mettre en place d'ici là pour tenter de faire mentir la statistique, en termes de conquête, de fidélisation, de CRM…