Tata Motors plombé par Jaguar Land Rover
Tata Motors a creusé sa perte au deuxième trimestre de son exercice décalé, a annoncé le 27 juillet 2022 le constructeur automobile indien. L'inflation, les confinements et les pénuries de puces ayant pesé sur les ventes de sa filiale britannique Jaguar Land Rover (JLR).
Le constructeur automobile basé à Bombay a enregistré son sixième trimestre consécutif de pertes pour les trois mois clos le 30 juin 2022, même si la demande en Inde a rebondi après la pandémie de Covid-19.
La perte nette s'est accentuée à 50,07 milliards de roupies (626,6 millions de dollars) contre une perte de 44,51 milliards de roupies sur la même période l'an dernier.
JLR affecté par les pénuries
Le chiffre d'affaires opérationnel a augmenté de 8,3 % en glissement annuel à 719,35 milliards de roupies mais les ventes de la filiale britannique JLR ont chuté de 11,3 % à 4,41 milliards de livres (5,32 milliards de dollars).
La pénurie persistante de semi-conducteurs, élément clé de l'industrie automobile, les confinements pour lutter contre le Covid-19 en Chine et la hausse des coûts des matières premières ont nui aux ventes de JLR, a déclaré le groupe. Mais les commandes du plus grand constructeur automobile britannique ont atteint 200 000 unités au cours du trimestre, indiquant une amélioration de la demande.
Thierry Bolloré rassure
"Bien que les vents contraires provenant de l'approvisionnement mondial en semi-conducteurs et les confinements en Chine aient eu un impact sur notre performance commerciale ce trimestre (...), nous avons une organisation complètement renforcée pour répondre à la crise des semi-conducteurs", a déclaré Thierry Bolloré, directeur de JLR, dans un communiqué.
"On commence maintenant à rétablir la croissance de la production pour atteindre des volumes plus importants et cela nous permettra de profiter de notre carnet de commandes record au deuxième trimestre", a-t-il ajouté.
Le chiffre d'affaires de l'activité véhicules commerciaux de Tata Motors a bondi de 107,2 % en glissement annuel pour atteindre 162,70 milliards de roupies, l'Inde ayant rebondi en juin de l'année dernière après un trimestre marqué par le Covid. Les exportations de véhicules commerciaux ont chuté de 22,6 % au cours du trimestre, selon la société, en raison de la faiblesse de la demande sur certains marchés étrangers.
Vers une amélioration
La demande en véhicules de tourisme est restée forte, avec des revenus en hausse de 122,5 % en glissement annuel, à 115,56 milliards de roupies. La société indique avoir vendu 9 300 véhicules électriques ce deuxième trimestre, soit quatre fois plus qu'à la même période de l'an dernier.
"Nous nous attendons à ce que la demande reste forte malgré les inquiétudes sur l'inflation et les risques géopolitiques, tandis que la situation de l'offre devrait encore s'améliorer", a averti le constructeur automobile dans un communiqué déposé auprès des autorités boursières. (avec AFP)
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