S'abonner
Constructeurs

Suzuki Celerio : l’atout raison

Publié le 17 février 2015

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Avec la vocation de remplacer deux modèles, la Celerio doit apporter à Suzuki un soutien volumétrique tout en séduisant une clientèle qui ne cherche qu’à se déplacer, sans trop dépenser.
Les atouts de la Celerio ne sont pas forcément les plus visibles, ceci dit la petite japonaise devrait séduire par son rapport qualité-prix imbattable.

L’année 2015 pourrait très bien être celle de la conquête pour Suzuki. Après un exercice 2014 rassurant avec 15 835 véhicules neufs écoulés, en progression de 2,26 % (sur un marché à + 0,5 %), la marque japonaise fourbit dès le début de l’exercice deux armes essentielles dans sa quête de volume et de part de marché en France. D’ici quelques semaines, nous vous ferons découvrir le nouveau Vitara, qui viendra se placer sur le segment des SUV citadins et qui est appelé “à devenir le troisième pilier de la marque, aux côtés des S-Cross et Swift”, comme nous l’avait confié Stéphane Magnin, directeur commercial de Suzuki France lors du dernier Mondial de l’Automobile (JA n° 1212), le dirigeant tablant sur 5 000 unités de ce modèle cette année. Parallèlement, la marque commercialise depuis le 23 janvier la Celerio, petit véhicule du segment A qui vient se positionner en entrée de gamme avec la mission de remplacer simultanément la Splash (344 VN en 2014) et l’Alto (2 587 VN en 2014). Avec ces deux nouveautés, la marque nipponne veut retrouver de sa splendeur, comme en 2007, quand Suzuki écoulait encore 32 000 VN en France et 300 000 dans toute l’Europe. Pour y arriver, Suzuki va ainsi s’atteler à étoffer sa gamme, avant de moderniser son offre sur le segment B en 2016 en plus d’un nouveau modèle l’année suivante. Avant cette issue, attardons-nous en premier lieu sur le premier objectif de Suzuki, à savoir l’exercice 2015 pour lequel Stéphane Magnin, “se basant sur un marché à 1,9 million d’unités, table sur des ventes Suzuki à hauteur de 20 000 exemplaires”, auxquelles la Celerio doit naturellement contribuer.

Une étonnante compacte

“Au regard de ses nombreuses qualités, habitabilité record, faibles émissions de CO2, peu gourmande et très bon marché, elle devrait remplir son rôle”, avait confié Stéphane Magnin, qui espère voir 3 000 Celerio trouver preneurs cette année. A elle seule, la petite Suzuki “rassemble les trois principaux critères d’achat : compacte, pratique, prix”, résume la marque. On ne peut lui donner tort. La compacité de la petite nipponne n’est pas usurpée. Avec ses 3,60 mètres de longueur et surtout un empattement de 2,42 mètres, la Celerio accueille à bord cinq personnes sans soucis, dispose d’un volume de coffre de 245 litres (avec banquette rabattable) et ne fait pas pâle figure face aux “grandes” concurrentes de ce segment. A bord justement, pas de surprise : la simplicité est de rigueur. On n’y trouvera aucune excentricité, contrairement à ses concurrentes actuelles, qui surjouent dans la singularisation. Quant à son design, elle fait dans la discrétion.

Du low cost ? Pas vraiment

La petite japonaise a pour rôle d’apporter un soutien volumétrique à Suzuki. Ce qu’elle pourrait réaliser avec un prix d’entrée à 8 890 euros pour la version de base (Avantage), ramené à 7 390 euros pour son lancement, la Celerio devenant la voiture la moins chère du marché. Cela dit, le client aura à faire à un véhicule dépouillé d’équipements et devrait se porter plus logiquement sur la finition Privilège (10 490 euros et 8 990 euros en prix de lancement), dans 75 % des cas selon la marque, qui offre notamment ordinateur de bord, Bluetooth, port USB ou encore sièges et volant réglables.

Comme attendu, cette version est dotée d’un petit 1 l trois cylindres essence de 68 ch annonçant une consommation moyenne de 4,3 l/100 km, soit 99 g/CO2/km. On notera aussi qu’il existe une autre variante du 3 cylindres de 68 ch ne rejetant que 85 g de CO2, mais uniquement disponible pour la version Pack Plus à 12 190 euros. Avec ses seuls 805 kg, la Celerio fait preuve d’agilité tant en ville que sur route. La souplesse de la direction et le moteur peu bruyant associés à un relatif confort rendent la Celerio finalement surprenante pour un véhicule loin des standards actuels de sa catégorie. Même si un tarif plus bas pour le cœur de gamme eut été plus indiqué pour définitivement se différencier.

------------
EN BREF - Suzuki Celerio

Date de lancement
23 janvier
Segment de marché
Citadines du segment A
Objectif 2015
3 000
Principales concurrentes de la Suzuki Celerio 1l 68 ch Privilège : 10 490 €
• Hyundai i10 1.0 Pack 66 ch Evidence : 11 000 €
• Fiat Panda 1.2 69 ch Easy : 11 540 €
Prix
Essence - de 8 890 à 12 190 €
 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle