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Constructeurs

SUV qui peut !

Publié le 3 avril 2015

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Si le Salon de Genève n’était pas caractérisé par un flot important d’avant-premières, il a néanmoins confirmé une tendance majeure du marché : la croissance programmée des SUV et des crossovers.
Si le Salon de Genève n’était pas caractérisé par un flot important d’avant-premières, il a néanmoins confirmé une tendance majeure du marché : la croissance programmée des SUV et des crossovers.

Au-delà du cas particulier russe, le marché européen a retrouvé de l’aplomb ces derniers mois, ce que les chiffres des ventes ont confirmé début 2015. Dès lors, dans la lignée de ce que l’on avait pu entrevoir lors du Mondial de Paris, le Salon de Genève s’est ouvert de façon décomplexée, la morosité laissant place à plus de sérénité et autorisant même un espace à la confiance, voire à la démonstration de force. L’hymne à la GT sur le stand de Ford en est sans doute la plus évidente, et stimulante soit dit en passant, illustration. Par ailleurs, si le Salon de Genève était plutôt avare en grandes avant-premières, il est venu souligner une tendance structurante qui dessine le marché automobile, notamment en Europe.

Concurrence acharnée sur les segments SUV-B et SUV-C

Ainsi, le marché se caractérise par une forte demande des clients pour les SUV et les crossovers. Une orientation qui s’est opérée au détriment des segments des berlines et des monospaces et qui ne se dément pas au fil des mois. Renault a frappé les esprits avec le Kadjar, d’ores et déjà promis à une forte réussite commerciale en Europe, plus de 100 000 livraisons étant attendues dès 2016. Le modèle marquera aussi le véritable acte de naissance de la marque en Chine. Notons encore qu’il devrait être proposé en version hybride rechargeable, avec une autonomie de l’ordre de 50 km en tout électrique, à l’horizon 2018, reprenant ainsi à son compte une technologie éprouvée au sein de l’Alliance, par le biais du Nissan Pathfinder ou du futur Qashqai Zeod (pour “zero emission on demand”). D’une manière générale, sur les segments déjà denses des SUV-B et SUV-C, la concurrence remonte encore d’un cran. Ainsi, Hyundai présentait le Tucson, cousin du Kia Sportage qui vient clore l’intermède ix35, tandis que Mazda frappait les esprits avec un CX-3 qui sera proposé à un tarif d’accès de 20 650 euros. La marque japonaise présentait aussi un CX-5 discrètement restylé, afin de soutenir son succès pour son second cycle de vie. Honda confirmait aussi le retour du HR-V qui fut en son temps un pionnier. Toujours chez les généralistes, Karl-Thomas Neumann a affirmé que le plan produits d’Opel “se focaliserait sur les SUV et crossovers, notamment via l’exploitation plus forte de la modularité des plates-formes GM et PSA”.

Le volume de ces segments a presque triplé en dix ans

L’actualité d’Opel était plutôt le modèle Karl qui lui offre une nouvelle entrée de gamme et une opportunité de reconquérir pour partie l’ancienne clientèle Chevrolet. A la marge, citons encore le Tivoli de SsangYong et le Qoros 3 City. “La tendance favorable aux SUV et aux crossovers va se poursuivre à l’avenir. Dans le périmètre de l’Europe des 28, les segments B et C sont passés de 4,7 à 5,3 millions d’unités au cours des dix dernières années quand les segments SUV-B et SUV-C passaient de 1,1 à 3,2 millions d’unités ! C’est une évolution intéressante pour les constructeurs car on peut développer ces modèles sur des bases existantes, ce qui contient les coûts de développement tout en ouvrant des opportunités de marge”, conclut Tim Urquhart, analyste chez IHS.

 

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