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Constructeurs

SLS AMG, les acronymes de la performance

Publié le 18 juin 2010

Par Frédéric Richard
5 min de lecture
La sportive ultime de Mercedes s'est livrée à nous sous ses plus beaux atours… Nous sommes en 2010, et voici ce que le constructeur allemand sait faire de mieux. Eloge de la perfection sportive, pour privilégiés…...
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C'est certain, la descendante de la célèbre McLaren SLR ne comblera pas tous les conducteurs, ni même l'ensemble des amateurs de supercars… Tout d'abord parce que seuls 200 exemplaires vont traverser le Rhin, et rouleront sur les routes françaises. Et malheureusement, à la manière des places du dernier concert de U2 ou de la finale du championnat du monde de Rugby, ces 200 objets de convoitise ont déjà trouvé preneurs. Ces derniers ont déjà signé un chèque de  20 000 euros, ce qui prouve la confiance et les attentes des futurs possesseurs, puisque l'on a simplement pu voir l'auto au salon de Francfort, en septembre 2009. Un chèque en blanc donc, pour des spécifications prometteuses, et un prix final de 189 000 euros.

Alors direz-vous, pourquoi s'échiner à décrire une auto (mais est-ce encore une auto ?) que, de toute façon, plus personne ne peut acheter en France ? Que les plus fortunés se rassurent, les pays ne sont pas contingentés et Mercedes importera d'autres bolides de Stuttgart dès l'an prochain…
Pour l'heure, Mercedes nous a confié une SLS, histoire de nous faire approcher sa vision du luxe sportif ultime, et vous faire partager des sensations nouvelles au volant de cette bête de course.

Diantre, qu'elle est belle !

Un mot d'un autre siècle, qui n'est pas sans rappeler l'illustre ancêtre de cette nouvelle SLS, la fameuse 300 SL Papillon de 1954, rarissime aujourd'hui, et qui se monnaie à plus de 500 000 euros l'objet de collection…

Plus proche de nous, la SLS version 2010 est aussi, sinon la descendante, au moins l'héritière d'une autre supercar, la McLaren SLR, construite dans les ateliers anglais de l'écurie de F1, à Woking, pour le compte de Mercedes-Benz. Ses performances exceptionnelles (626 ch, une vitesse de pointe de plus de 340 km/h, un 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes), sa conception très haut de gamme (structure carbone, suspensions en aluminium, disques céramique) et sa production très limitée (3 500 exemplaires en 7 ans) expliquaient son prix très élevé (460 000 euros). Mais les experts s'étaient risqués à avancer que les prestations n'étaient pas à la hauteur du prix de l'engin…

Alors, cette fois, le constructeur allemand a réintégré la fabrication de sa figure de proue. Et, si les spécifications techniques sont moins "clinquantes" (exit le carbone systématique et le moteur compressé), les performances tiennent toutes les promesses. Avec "seulement" 571 ch, le SLS parvient à couvrir le 0 à 100 km/h en 3,8 s, ce qui égale sa devancière, tout comme les Ferrari F458 ou encore les Porsche GT2 RS, deux autres références dans le domaine…

Outre des performances qui coupent le souffle, dès la lecture des spécifications techniques, la découverte réelle de cette supercar provoque un émoi considérable. Le design de la belle fascine bien entendu tout d'abord par ses portes papillon, clin d'œil héritage du modèle 1954, qui vous enlacent, dès lors que vous entrez dans l'habitacle. L'autre élément esthétique qui frappe est le parti pris évident en termes de répartition des volumes. Un capot immense, qui mange la moitié de l'auto, la seconde partie étant occupée de manière équivalente par l'habitacle à deux places et l'arrière du véhicule.

On pourrait croire qu'il s'agit ainsi de loger le gros V8 athmo (le plus puissant du monde) en position longitudinale. Pourtant, les ingénieurs ont reculé au maximum le bloc moteur, afin d'optimiser la répartition des masses. Il se retrouve ainsi juste derrière l'essieu avant, la boîte de vitesses à 7 rapports et double embrayage, se voyant, pour sa part, placée sur l'essieu arrière, et reliée au moteur par un arbre de transmission en carbone ultraléger. Le poids se répartit ainsi de manière idéale, à 47 % sur l'avant et 53 % sur l'arrière.

A l'intérieur, un seul mot : plaisir. Plaisir de se sentir privilégié tout d'abord. Mais aussi plaisir des yeux, tant les matériaux et la finition sont dignes du standing de l'auto. A chaque voyage ou déplacement en SLS, son heureux propriétaire profitera de prestations exceptionnelles, en plus de faire tourner les regards, un passage obligé avec un engin pareil. D'autant que, dès le démarrage du V8, les premières sueurs viennent coller les poils hérissés des bras de l'apprenti pilote. Attention néanmoins à ne pas se sentir trop exceptionnel ! Si l'auto l'est, sans conteste, et qu'elle présente un comportement dynamique que nous n'avons pas pu mettre en défaut sur route ouverte, elle reste soumise aux limites physiques d'un solide en mouvement ! De toute façon, même à (relativement) basse vitesse, le SLS reste un modèle d'agrément de conduite, savamment dosé entre sportivité du comportement, brutalité dans les accélérations, et efficacité de freinage. Que dire d'autre ?
Bref, je l'ai aimé ce SLS, ça se sent ? Nous aurions pu palabrer des heures autour des prouesses technologiques mises en place dans la structure de cette auto d'exception, mais faut-il entrer dans les débats d'ingénieurs pour faire apprécier un tel engin ?

Le SLS 63 AMG en bref

• Date de lancement : Mars 2010
• Segment de marché : Ultra sportives
• Principales concurrentes du SLS 63 AMG 6.3 - 571 ch (189 000 euros) :
Ferrari F 458, 4,3 l, 570 ch : 197 000 euros
Porsche 911 GT2 RS 3,6 l bi-turbo 620 ch : 240 000 euros

Photo : Résolument moderne, le SLS parvient tout de même à conserver une filiation évidente avec son ancêtre des années 50. Les portes papillon n'y sont pas étrangères.
 

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