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Constructeurs

SLK Mercedes, Sportlich, Leicht und Kurz…

Publié le 5 mai 2011

Par Frédéric Richard
6 min de lecture
Après sept ans d’existence, la deuxième génération du célèbre roadster SLK tire sa révérence. Le SLK version 2011 se veut résolument plus agressif, et renferme les innovations ainsi que l’expertise de tout le groupe Daimler sur le plan de l’équipement ou de l’efficacité environnementale.
Le nouveau design du SLK semble mieux l’intégrer à la gamme des sportives actuelles de la marque étoilée.

Toute l’histoire du célèbre roadster compact de Mercedes remonte au Salon de Turin, en 1994, avec la présentation d’un concept car cristallisant déjà l’ADN du futur petit coupé sport, qui sortira en 1996.

SLK, pour Sportlich, Leicht und Kurz, comprenez sportivité, légèreté, compacité, tel fut le nom choisi pour désigner ce véhicule au toit escamotable, qui créa par là même un nouveau segment de marché où se sont engouffrés, depuis, nombre de concurrents. Aujourd’hui, 500 000 SLK de première et deuxième génération sillonnent les routes du monde entier.

Et le concept initial date même de 1955, date à laquelle Mercedes décida de construire une alternative plus abordable à la très exclusive 300 SL Papillon, pour le marché américain. La 190 SL naquit alors, et, forte de son succès (26 000 exemplaires vendus en 8 ans), elle préfigura, des années plus tard, les réflexions menées autour du développement de la gamme SLK.

Fidèle au concept initial, la troisième génération de SLK, selon Dieter Zetsche, président du directoire de Daimler AG et patron de Mercedes-Benz Cars, “incarne un vecteur de tendance. Jamais encore, en 125 ans d’histoire automobile, nous n’avons réalisé des avancées aussi importantes en termes d’efficience. Consommation en baisse, plaisir de conduite en hausse, la formule a parfaitement réussi au SLK”.

En attendant le quatrième trimestre 2011, qui verra le nouveau SLK se parer d’une version inédite, animée par un quatre cylindres Diesel ainsi que la version SLK 55 AMG propulsée par le nouveau V8, attendue pour 2012, nous avons pu prendre le volant d’un des cabriolets les plus attendus du moment, qui présente de prime abord des lignes plus en phase avec le reste de la gamme étoilée.

Course au poids

Tout d’abord, allégement oblige, la carrosserie brute du nouveau SLK a été perfectionnée et reçoit un capot moteur et des ailes en aluminium. Ce matériau prend également place dans la traverse de la planche de bord et la traverse arrière. Alors que le coupé est à la fois plus long (+ 31 mm) et plus large (+ 33 mm) que son prédécesseur, l’ensemble des mesures d’allégement de la carrosserie brute se traduisent par un gain de poids d’environ 13 kg sur la balance.

Ses proportions classiques de roadster (capot moteur allongé, espace passagers compact très en retrait et partie arrière ramassée) rappellent assez subtilement le très réussi - mais cher - SLS AMG. C’est d’ailleurs la première fois que l’on n’a pas l’impression de conduire une “sous SL”, avec toutes les réserves que suppose cette allégation. Nous voulons simplement dire qu’auparavant, la différence entre les deux roadsters de la marque s’affichait plus clairement. Cette sorte d’uniformisation stylistique de la version 2011 ravira donc à coup sûr la future clientèle SLK.

Et, pour les plus exigeants, recherchant la différenciation, le Pack Sport confère un tempérament encore plus sportif au nouveau SLK, et le kit carrosserie AMG comprend pour sa part, un bouclier, des bas de caisse et une nouvelle jupe arrière encore plus expressifs, rendant l’auto encore plus trapue.

Innovations à forte valeur ajoutée

Peu de surprise à l’intérieur, le choix des matériaux, la réalisation, font toujours la preuve du raffinement que l’on connaît chez Mercedes. Une mention spéciale pour les très jolies buses d’aération anodisées intégrées à la planche de bord et inspirées du SLS, qui soulignent la vocation sportive de l’auto, tout comme le volant, qui comporte un méplat dans sa partie inférieure. Côté équipement, on retrouve le chauffage de nuque Airscarf, inauguré en 2004, qui pulse un filet d’air chaud au travers des appuis-tête, permettant l’utilisation du roadster même sous des températures d’ordinaires trop froides pour escamoter le toit.

Dans sa version de base, le nouveau SLK est doté de garnitures de sièges en tissu noir. La sellerie cuir est optionnelle, et propose un tout nouveau revêtement étonnant, réfléchissant les rayons du soleil, et réduisant ainsi considérablement l’échauffement des surfaces. Des mesures comparatives ont montré que ce cuir permettait d’abaisser de plus de 10 °C la température de la surface des sièges, un gain de confort particulièrement appréciable lorsque le véhicule est immobilisé en plein soleil.

Au rang des innovations qui marquent la détermination des ingénieurs à proposer toujours plus, le SLK est le premier véhicule au monde à recevoir en option un toit transparent panoramique nommé Magic Sky Control, qui s’éclaircit ou s’assombrit sur simple pression d’un bouton au plafonnier. Techniquement, un intercalaire spécifique, comportant des cristaux réagissant à la tension électrique, est disposé entre les couches de verre du toit. En l’absence d’alimentation électrique, les particules s’orientent au hasard et la lumière est presque entièrement bloquée : le verre devient foncé. Du coup, la température à l’intérieur de l’habitacle baisse de 10 °C ! En appuyant sur le bouton, en 6 secondes, les particules s’orientent et laissent passer la quasi-totalité de la lumière extérieure. Réellement bluffant d’efficacité, mais la douloureuse, fixée à 2 400 euros supplémentaires, rend l’option quelque peu indigeste.

Un SLK sobre et respectueux

Au plan multimédia, pour la première fois, Mercedes propose également une offre, disons d’entrée de gamme, dans le domaine de la navigation. En alternative au système optionnel Comand Online, très complet mais facturé 3 500 euros, l’étoile présente le MAP PILOT de Becker®. Il s’agit d’un module complémentaire au système audio de série, qui, pour 1 000 euros, comprend le récepteur GPS ainsi que le calculateur de navigation. Le boîtier se loge dans la boîte à gants et s’extrait pour mettre à jour les données cartographiques avec un PC. La commande du système se fait au moyen du sélecteur central placé devant l’accoudoir.

Normes environnementales obligent, les trois nouveaux moteurs qui équipent le SLK 2011 reçoivent désormais en série la fonction Stop/Start, fonctionnant avec un démarreur renforcé. Pour les 4 cylindres, la cylindrée diminue, compensée par une suralimentation, fidèle au concept de Downsizing. Le bloc 1,8 l délivre selon les versions, 184 ou 204 ch (les mêmes performances que l’ancien V6, avec des consommations inférieures de 30 %). Le SLK 200 reçoit une boîte manuelle à 6 rapports, tandis que le SLK 250 se pare de la boîte automatique à sept rapports 7G-TRONIC PLUS optimisée.

Quant à la motorisation la plus noble, Mercedes présente quand même un V6 sur le SLK 350 BlueEFFICIENCY, lui aussi de conception entièrement nouvelle. Il développe 306 ch, pour une cylindrée de 3,5 l. Trois versions de châssis sont également proposées pour le SLK. A la suspension à ressorts (en acier) conventionnelle de série, s’ajoute un train de roulement sport surbaissé avec ressorts et amortisseurs plus fermes. Enfin, le SLK peut également être associé à un pack de conduite dynamique, comprenant un système d’amortissement piloté.

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LE SLK EN BREF

Date de commercialisation : 26 mars 2011

Segment de marché : coupés-cabriolets sportifs

Concurrentes de la Mercedes SLK 250 BE : 47 100 € (CO2 neutre)

BMW Z4 sDrive 23i 204 ch :
43 300 € (+ 1 600 € de malus)

Audi TT Roadster 2.0 TFSI :
43 070 € (+ 750 € de malus)

Prix : de 39 900 à 55 150 €

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