Sergio Marchionne continue son bras de fer
L'Italie dégradée par les agences de notation, la Fiat avait dû faire le dos rond face aux places de marchés. L'actualité politique et sociale est troublée et Sergio Marchionne vient de taper du point sur la table en annonçant que Fiat et Fiat Industrial quitteraient la Confindustria au 1er janvier 2012. Il avait déjà menacé de le faire en juin avant de se raviser. A ses yeux, l'accord interconfédéral du 28 juin et surtout l'approbation par le Parlement de l'article 8, qui prévoit un vaste dispositif pour élargir la flexibilité des usines, allaient dans le bon sens, celui d'une Italie moderne et inventant un nouveau pacte social, fait de sacrifices certes, mais surtout de raison. Le château de cartes s'est effondré le 21 septembre dernier quand la Confindustria a signé avec les partenaires sociaux des aménagements rendant beaucoup plus complexe le recours à la flexibilité industrielle. La goutte qui a fait déborder le vase et avec l'accord de John Elkann, Sergio Marchionne a donc annoncé que ses groupes quitteraient la Confindustria au 1er janvier. Cet épisode traduit parfaitement les tensions sociales qui agitent actuellement l'Italie, notamment autour de la conception d'un nouveau modèle social, au moment même où la crise atteint son asymptote. Dans le même temps, Sergio Marchionne a tenu à rassurer les marchés en confirmant les objectifs du groupe et notamment l'augmentation de la production. En revanche, rien n'a été avancé concernant la Chine et la Russie, deux dossiers qui commencent à devenir pressants sur le bureau du Lingotto.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.