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Constructeurs

Seat teste la cosse de riz dans le revêtement de la Leon

Publié le 13 novembre 2020

Par Nabila Albour
3 min de lecture
Seat a dévoilé, lors des Innovation Day, des prototypes de pièces détachées de la Leon produites à partir d’Oryzite. Un matériau qui répond aux enjeux de l’économie circulaire et du développement durable.
Grâce à sa stratégie environnementale, Seat entend atteindre une empreinte carbone nulle d'ici 2050.

 

Le riz, aliment populaire par excellence, devient une matière première à part entière dans le cadre d'un projet pilote innovant du constructeur Seat. Dévoilé lors de la deuxième édition des Seat Innovation Day, qui s’est tenue les 28 et 29 octobre 2020, l’expérience basée sur l'économie circulaire, et qui a pour but de réduire l’empreinte carbone du constructeur espagnol, prévoit l'utilisation de l'Oryzite dans la fabrication des éléments de revêtement de la Seat Leon.

 

Le matériau créé à partir de cosses non utilisées dans la production du riz chaque année - 140 millions de tonnes constituées de cosses de riz sont éliminées sur plus de 700 millions de tonnes de riz récoltées - peut ainsi être mélangé à d'autres composés thermoplastiques et thermodurcissables. Ainsi, le constructeur automobile fait un pas de plus dans la recherche de nouveaux matériaux renouvelables pour réduire l'utilisation des plastiques dans ses futurs véhicules. "Chez Seat, nous travaillons sans cesse à la recherche de nouveaux matériaux pour améliorer nos produits, et en ce sens, la cosse de riz nous permet de travailler sur la réduction des plastiques et des matériaux à base de pétrole", justifie ainsi Joan Colet, ingénieur chargé du développement des finitions intérieures chez Seat.

 

27 millions d'euros d’investissements

 

Concrètement, les tests réalisés par le membre du groupe Volkswagen, consistent à modéliser certaines parties de la voiture, comme le hayon arrière, le double plancher dans le coffre ou encore le plafond, avec des cosses de riz mélangées à du polyuréthane et du polypropylène. Si celles-ci ne diffèrent en rien des pièces réalisées avec une technologie conventionnelle, elles ont néanmoins l’avantage de peser beaucoup moins lourd. L’objectif : atteindre une empreinte carbone nulle d'ici 2050. Une stratégie environnementale pour laquelle Seat a alloué 27 millions d'euros d’investissements.

 

Par ailleurs, le constructeur ne perd pas de vue l’exigence de qualité et de technicité des pièces détachées et mène également des analyses pour déterminer quelle quantité de cosse peut être utilisée précisément. Ainsi par exemple, le double plancher du coffre est soumis à des tests de charge allant jusqu'à 100 kilos qui sont concentrées sur un point pour vérifier sa rigidité et sa résistance. "Les exigences techniques et qualitatives que nous exigeons de chaque pièce ne changent pas par rapport à celles que nous avons aujourd'hui. Lorsque les prototypes que nous fabriquons répondront à ces exigences, nous serons plus proches de les utiliser dans un modèle de série", explique l'ingénieur.

 

Pour rappel, en 2019, Seat a vendu 574 100 voitures, résultat le plus élevé en 70 ans d’histoire de la marque et affiche un bénéfice net après impôt de 346 millions d'euros et un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards d’euros.

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