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Constructeurs

Seat s'implique dans le GNV

Publié le 3 octobre 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
La marque espagnole, qui pousse pour le développement du gaz naturel, vient de devenir membre de l'Association française du Gaz naturel pour Véhicules (AFGNV).
Depuis le début de l'année 2018, les ventes GNV de Seat ont été multipliées par cinq.

 

Ce 3 octobre 2018, Seat a fait son entrée dans l'Association française du Gaz naturel pour Véhicules (AFGNV). En effet, Luca de Meo, le président de Seat, a officialisé cela au côté de Jean-Claude Girot, président de cette association en plus d'être le commissaire général du Mondial de Paris. La volonté de ce dernier est de donner un nouvel élan à cette organisation pour l'heure assez centrée sur les PL, VI et autres Bus. Elle compte 110 membres, regroupant les acteurs du secteur, des constructeurs PL et VI aux entreprises de distribution du gaz en passant par les utilisateurs que sont les entreprises de transports.

 

La mobilité au gaz n'est pas nouvelle puisque le moteur fonctionnant avec ce carburant date de 1862 ! Mais à l'image de l'électrique (et peut-être plus simplement), le gaz pourrait prendre sa revanche car ses vertus collent parfaitement à l'impératif écologique actuel de l'industrie automobile. En effet, un véhicule fonctionnant au gaz rejette environ 25 % de CO2 de moins par rapport à son équivalent essence et jusqu'à 75 % de moins de NOx qu'un diesel. Les particules fines sont aussi à des niveaux très bas. Et les chiffres (pour le CO2) seront encore meilleurs avec le développement du Bio-GNV. Alors, que manque-t-il finalement pour le développement de ce carburant ?

 

Déjà, l'offre émanant de constructeurs VP est relativement faible aujourd'hui et il demeure, comme pour l'électrique, un problème d'infrastructure, mais les acteurs de la distribution du gaz affirment qu'un réseau de stations plus conséquent peut vite sortir de terre. Aujourd'hui, la France compte 109 stations et le territoire en comptera 154 d'ici la fin de l'année. Autre bonne nouvelle pour l'avenir, le gouvernement semble appuyer ce carburant, notamment dans le transport routier, où les poids lourds fonctionnant au GNV sont de plus en plus nombreux. Leur nombre est ainsi passé d'environ 4 500 à 7 500 entre mai 2015 et mai 2018 (+70 %). De plus, fiscalement, l'Etat s'est engagé à une stabilité fiscale jusqu'en 2022 avec le gel des taxes sur le GNV. La réglementation européenne dessine également un bel avenir au GNV avec une densification du maillage des stations d'ici à 2025.

 

Le souhait de Jean-Claude Girot et de Luca de Meo est donc que le GNV trouve une place plus significative dans l'univers des VP. Seat joue clairement le jeu en proposant sa citadine Mii, les berlines Ibiza et Leon ainsi que l'Arona en version GNV. L'Arona est d'ailleurs le seul SUV proposé avec cette alternative. "Avec ces modèles, nous sommes capables de répondre à 60 % de la demande européenne", explique Luca de Meo. Grâce à cette implication, Seat a vu les ventes de ses modèles badgés TGi multipliées par cinq depuis le début de l'année 2018. En Italie, où le gaz fait partie du paysage automobile depuis longtemps, Seat a doublé ses ventes. En Espagne c'est sept fois plus et les volumes GNV ont été multipliés par dix-neuf en Allemagne ! La preuve que le potentiel est bien là. Y compris en France, où la marque étoffe également son catalogue avec la Leon TGi à partir de janvier prochain. En pointe sur ce carburant, avec l'appui du groupe VW, Seat n'en oublie pas pour autant le reste de la palette des motorisations avec une électrification de la gamme qui va débuter en 2020 avec la citadine Mii.

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