Retour en grâce de la Toyota Camry
Comme la parenthèse Auris, celle de l’Avensis est close. En effet, après le retour de la Corolla, voici celui de la Camry ! La grande berline nippone, lancée en 1982 et qui se vend à 700 000 unités par an à travers le monde, revient sur les routes européennes après avoir disparu du catalogue en 2004. Comme les dernières productions de la marque, cette 8e génération a dû être développée en tenant compte de l’injonction du grand patron de Toyota devenue une règle depuis 2014. En effet, Akio Toyoda avait lancé : "No boring cars !" que l’on pourrait traduire par : "Fini les voitures ennuyeuses !" Les ingénieurs sont ainsi partis d’une feuille blanche et de la nouvelle plateforme modulaire baptisée GA-K issue de la TNGA (Toyota New Global Architecture). Pour autant, une berline de 4,88 m n’a pas vocation à devenir une sportive, mais à offrir un certain plaisir de conduite mêlant précision, agrément et confort. Une subtile alchimie trouvée par les équipes de Masato Katsumata, l’ingénieur en chef de la Camry cuvée 2019.
Seulement en hybride
Le style se devait également d’éviter l’ennui. Sans révolutionner les codes de la berline, la Camry ne manque pas de personnalité avec cette face avant très horizontale et un fort épaulement des ailes arrière. Mais finalement, le plus important, et ce qui fera sans doute le succès de cette berline sous nos latitudes, se cache sous le capot. En France, la Camry ne sera proposée qu’en hybride. Le système marie un bloc essence de 2,5 l de 177 ch et l’électricité pour offrir une puissance cumulée de 218 ch. Le tout donné pour une consommation de 4,3 l, soit des émissions de CO2 comprises entre 98 et 101 g/km selon le cycle NEDC corrélé (119 à 127 g/km en WLTP). Une performance pour une berline de ce gabarit, d’autant qu’il est possible d’atteindre réellement cette consommation en jouant le jeu de la conduite hybride et ainsi de tirer le meilleur du système et du moteur de 2 487 cm3 dont le rendement atteint 41 %. Un record.
81 % des ventes à Pro
En revanche, au niveau commercial, les records ne devraient pas tomber car le segment des grandes berlines n’est plus ce qu’il était en France. Entre 2011 et 2018, il est passé de 5 à 1,7 % du marché, soit de 130 000 à 44 000 unités. Toyota pense toutefois qu’il devrait dépasser les 50 000 ventes cette année. Dans ce contexte, la Camry, qui débarque de l’usine japonaise de Tsutsumi, devrait s'écouler à un millier d'exemplaires par an et dans la très grande majorité des cas auprès de professionnels. En effet, les « user chooser », les TPE-PME, qui restent le cœur du business professionnel de la marque, mais aussi les taxis et autres VTC devraient représenter 81 % des ventes. Une cible qui explique naturellement la domination de la finition Business (70 %) dans les prévisions. La Camry, dont les 98 g/km signifient une exonération de TVS pendant trois ans, va ainsi venir renforcer la performance de Toyota sur ce canal, où le nippon enregistre déjà de très bons résultats avec des commandes depuis le début de l’année. De quoi faire grimper, avec la montée en puissance du Rav4 et de la Corolla, les ventes aux flottes (hors LCD) à plus de 30 %, contre un peu moins de 28 % en 2018.
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La Camry en bref
Date de lancement : avril 2019
Segment de marché : berlines familiales
Objectif : 1 000 unités par an
Principales concurrentes de la Camry (berlines, cumul 1er trimestre 2019)
• Peugeot 508 : 2 849 (+ 197 %)
• Renault Talisman : 1 782 (- 0,8 %)
• Ford Mondeo : 492 (- 71 %)
Prix : de 36 900 à 44 500 €
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