Renault se repose sur une Chaire
Il a beau faire la promotion des solutions électriques à travers le monde, Renault porte toujours attention aux moteurs thermiques. L'inauguration d'une nouvelle Chaire, le 29 janvier dernier, constitue une preuve évidente de cette conviction. Et la présence de Rémi Bastien et de Claire Martin, respectivement directeur de l’Innovation et de la Recherche de Renault et directrice de la Fondation Renault, se voulait forte de sens.
Pour ce projet appelé à durer cinq ans, le constructeur français s'est entouré des compétences de l'éditeur de logiciels LMS, de celles d'A Siemens Business, spécialiste en tests mécatroniques, mais surtout de l'Ecole centrale de Nantes. "Le développement de l’innovation et la participation au développement économique sont deux missions fortes de Centrale Nantes. Cette Chaire témoigne de la singularité de Centrale Nantes qui sait associer à la fois des compétences numériques remarquables et des plateformes expérimentales d’envergure", s'est félicité Arnaud Poitou, le directeur de l’établissement.
Rémi Bastien est quant à lui revenu sur la finalité de cet investissement évalué à 4,5 millions d'euros : "L’enjeu de cette Chaire est une meilleure maîtrise du processus d'exploration des futures technologies de groupe moto-propulseur, de contrôle et de mise au point de nos moteurs, et le développement de la simulation numérique dans un contexte de réduction permanente des émissions de CO2". Outre cet objectif, il sera également question de conforter l'alignement des enseignements dispensés aux futurs ingénieurs avec les projets industriels actuels et à venir.
Quatre axes et autant de thèses
Selon le plan arrêté, l'équipe de recherche thermodynamique des systèmes moteurs, du Laboratoire d'Hydrodynamique Energétique et Environnement Atmosphérique (LHEEA) de l'Ecole centrale de Nantes se concentrera sur quatre axes majeurs, la suralimentation des moteurs, la boucle d'air (du circuit d'admission d'air à l'échappement), les groupes motopropulseurs innovants et la combustion dans les moteurs.
Dans le communiqué relayant l'annonce, les partenaires ont révélé, en outre, que quatre thèses de doctorat ont déjà été engagées dans le cadre de cette Chaire industrielle, qui comprend un potentiel total de six à sept thèses. Ont notamment été listés les sujets de la modélisation des émissions polluantes, l'extrapolation des champs de fonctionnement des turbines de suralimentation, l'amélioration des modèles de calcul du remplissage cylindre et, enfin, la dilution du carburant dans l'huile de lubrification.
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