Renault renforce son ancrage en Inde

Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres. Pressé par la nécessité de réaliser des économies après des pertes colossales de plus de 41 milliards d'euros sur l'exercice 2024-2025, Nissan vient de céder définitivement les 51 % de parts qu'il possédait encore dans l'usine de Chennai (RNAIPL) en Inde avec Renault.
Ce rachat, annoncé en mars 2025, trouve donc une issue depuis le 1er août 2025. Pour Nissan, l'histoire indienne prend l'eau. Même si Ivan Espinosa, patron de Nissan, assure rester engagé sur le marché indien. Pour Renault, elle se renforce. Le groupe français qui a adoubé François Provost comme successeur de Luca de Meo à la direction générale du constructeur dispose désormais d'une base solide en Inde.
L'usine de Chennai taillée pour 400 000 unités
Un site de production reconnu pour son excellence opérationnelle, un centre d'ingénierie (toujours codétenu avec Nissan), un centre de design, Renault Group dispose désormais de toutes les cartes pour soutenir son développement sur le marché indien. L’usine RNAIPL basée à Chennai, dotée d’une capacité de production de plus de 400 000 unités par an, exploite actuellement les plateformes CMF-A et CMF-A+. Elle accueillera en 2026 la plateforme CMF-B, ce qui lui permettra de produire quatre nouveaux modèles. Pour l'instant, le site accueille notamment le Renault Triber, qui vient de bénéficier d'un restylage. Ce petit SUV de la taille de la Clio est capable d'embarquer sept passagers, pour répondre aux besoins du marché indien.
Nouveau Renault Triber. ©Renault
Une version badgée Nissan sera également proposée. Un dérivé du Dacia Duster sera également lancé en 2026, avec l'appellation Terrano.
Nouveau directeur général pour l'Inde
Ne restait plus qu'à nommer un patron pour ce pays dont le constructeur estime qu'il portera 50 % de la croissance mondiale dans les années à venir. C'est aujourd'hui chose faite avec l'arrivée, au 1er septembre 2025, de Stéphane Deblaise au poste de directeur général de Renault Group en Inde.
Âgé de 52 ans, ce dernier opérait depuis 2022 en Corée du Sud où, selon le communiqué du constructeur, il a mené une transformation majeure de l'activité, en plaçant notamment le site de Busan comme hub industriel et technologique et en repositionnant la marque Renault sur le marché coréen.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.